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EAN : 9782262079765
368 pages
Perrin (29/09/2022)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Les hommes du Duce, ou l'histoire collective d'une fidélité trahie. Auteur d'une très remarquée Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini. Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'avant-propos “Les apôtres du nouveau dieu de l'Italie”, de ce livre est extrêmement intéressant en ce sens qu'il en donne une synthèse qui l'éclaire.
Nous y trouvons au centre Mussolini, un homme que ses adjoints admirent, qu'ils sont fiers de côtoyer. Cet homme, au gré des événements, les nomme, les démet, leur offre à nouveau une position; il n'a parfois que du mépris pour eux, et joue avec leurs dissensions ou haines entre eux. L'auteur nous amène à comprendre comment le 24 juillet 1943, ces disciples ont pu néanmoins provoquer sa chute.
Cet avant-propos s'attache ensuite à décrire ces principaux « apôtres » : Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Constanzo et Galeazzo Ciano, Achille Starace, etc
Quinze dignitaires sont présentés par l'auteur, et il le fait en suscitant notre intérêt, décrivant leur parcours, leurs idées, leur attachement au fascisme ou au Duce, leur anticléricalisme ou leur attachement à la religion, leur opposition ou leur fidélité à la royauté. - le rôle et le caractère de Victor-Emlanuel III est souligné également.
Ce fut une découverte pour moi, plusieurs de ces hommes ne m'étaient pas connus.
L'auteur insiste à travers ces pages sur le Duce lui-même, sur ses erreurs militaires, et sur son assujettissement progressif à Hitler, tout en ne faisant pas l'amalgame du fascisme avec le nazisme.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Manœuvrier politique hors pair, usant de son charisme et utilisant sans vergogne leur admiration à son égard, il manipulait ses disciples pour mieux les diviser et les affaiblir. Tous vivaient ainsi dans la peur secrète de la disgrâce qui non seulement les éloignerait du pouvoir et du cœur vibrant du fascisme, mais surtout les séparerait du génie que l’histoire avait mis sur leur route.
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Donnant raison à George Orwell pour lequel “le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité « , les restrictions alimentaires devenaient des « sacrifices supportés très sereinement « , tandis que les allusions aux files d’attente devant les magasins disparaissaient. On évacuait tout risque d’atteinte au moral des civils ; les Italiens tués dans les bombardements ne devaient pas apparaître, tandis que les déconfitures de l’armée en Grèce, impossibles à cacher, étaient minimisées avec soin, voilées derrière l’héroïsme des soldats.
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« Starace est un crétin ! » lança le sous-secrétaire d’Etat à l’intérieur, Leandro Arpinati, estomaqué par cette promotion, à Mussolini répliquant sans fard : « Je le sais, mais c’est un crétin obéissant. » Ce dialogue surréaliste résume mieux que toute longue explication le mépris du Duce pour cet homme qu’il plaçait pourtant au sommet de la hiérarchie du fascisme, immédiatement après lui, et la principale raison de sa faveur.
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Bel homme, intelligent et élégant, Ciano avait tout du personnage balzacien : un jeune provincial lancé dans une ascension fulgurante qu’accéléra un heureux mariage et qui le mena jusqu’aux plus hauts sommets du pouvoir. Un Rastignac fasciste en quelque sorte, qui se rêva successeur du Duce. Mais il fut aussi un héros shakespearien, le plus jeune des barons du fascisme, conseiller fidèle et admiratif du prince dont il épousa la fille avant de comploter contre son maître, de le trahir et de payer cet acte de sa vie.
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Quelques mois plus tard, en février 1932, Balbo lui tint un discours qui n'avait rien perdu de sa vigueur : "Mussolini est fini. Il ne pourra pas continuer longtemps. Le parti est tout contre Mussolini. Le parti est avec nous. Quand le moment sera venu, nous prendrons les rênes de tout." Son plan était simple : convoquer le Grand conseil puis aller chez le roi pour qu'il nommât De Bono chef de gouvernement parce que "De Bono est un vieil imbécile et fera ce qu'on lui dira." On le voit, le scénario que d'autres mirent en œuvre en juillet 1943 existait déjà dans son esprit.

Mais, une fois encore, Grandi ne bougea pas d'un pouce. Non sans acuité, il lui rappela ce qui allait se révéler exact onze ans plus tard : "Rappelle-toi que nous sommes tous destinés à disparaître de la vie italienne. Nous sommes nés avec Lui et nous serons destinés à disparaître avec Lui."
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