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Critique de Corpoy


Que reste-t-il aujourd'hui de la classe ouvrière, de ses valeurs, de ses comportements spécifiques depuis la Libération jusqu'à la fin des Trente Glorieuses ? Il faut découvrir et écouter dans leurs textes décrire leur existence, gronder, gémir, se battre, espérer la centaine d'hommes et de femmes, ouvriers et ouvrières, recensés par Eliane le Port, laquelle a l'immense mérite d'avoir su analyser, ranger et classer une production aussi abondante qu'hétéroclite.

Des ouvriers et ouvrières, la plupart sans instruction si l'on excepte les prêtres-ouvriers, ont eu le souci d'écrire « vrai » pour militer ou mémoire. C'est la rage de lire qui les a poussés vers l'encrier. Ils racontent leur évolution professionnelle, mais aussi leurs souffrances, leurs déconvenues, les luttes, les sensations que procurent le travail. Certains sont devenus poètes, romanciers mais tous au bout du compte auteurs non sans difficultés avec le risque de se heurter à l'esprit syndical collectif par nature.

L'arbre à succès de Claire Etcherelli et plus récemment celui du regretté Joseph Ponthus cachaient une forêt qu'a remarquablement défrichée Eliane le Port notamment chercheuse à l'IDHES-Evry pour le plus grand bonheur des historiens du « social ».
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