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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Alors elle s'effondra sur un des bancs. Elle respirait trop vite. Il fallait attendre, ça allait passer. Il fallait attendre et ne pas penser au temps qui passait, lui aussi. Penser à rien. Attendre d'être prête à repartir, une fois encore. Ses années de tapin lui avaient appris à serrer les dents pour avancer. On croit toujours qu'on ne pourra pas et puis on peut. On se relève, on y retourne et on continue. C'était aussi simple et aussi cruel que ça. Il y avait juste des gens qui se ramassaient plus de torgnoles que les autres. Ces histoires que tout le monde souffrait dans la vie, c'était des conneries. C'était pas la même quantité de merde pour chacun. Y avait pas de grand responsable pour la répartir équitablement. Ça vous tombait dessus sans prévenir et s'il y en avait qui s'en tiraient à peu près, tant mieux pour eux. Mais elle… Nom de Dieu, elle en aurait quand même pelleté une sacrée chiée ! »
Ainsi parle Mado, une prostituée âgée qu'Alzheimer fait plus que menacer. Heureusement pour elle, elle s'est acheté depuis longtemps déjà son appartement, dans un petit immeuble toulousain. Mais en dehors du loyer il y a malgré tout des frais et il faut bien qu'elle fasse encore quelques passes, ne serait-ce que pour payer sa part des travaux que la copropriété a votés. Son voisin du dessus, Marc, la harcèle avec ça, car Marc, la quarantaine, vit scrupuleusement selon les préceptes de « ce qui se fait. » Bon garçon, bon métier, propre sur lui et tout mais seul à en crever. Solitude que partagent les deux autres occupantes de l'immeuble, chacune avec sa problématique personnelle. Des voisins qui s'ignorent, des vies qui se croisent, avec le projecteur sur une Madeleine pleine de gouaille… le tout donne un roman distrayant qui, s'il respecte un petit peu trop les codes du feel good, parvient à nous intéresser au sort des quatre protagonistes en brassant les dangers de la virtualité à une vraie réflexion sur le si précaire statut de travailleuse du sexe.
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Un petit livre bien sympathique à lire et qui pourrait prouver que même quand on ne s'entend pas avec quelqu'un, on peut apprendre à le connaître et à l'aider quand ça va mal.
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J'avais repéré 3 bis rue Riquet dès sa parution en grand format chez Denoël, j'aime bien les romans choral qui ont pour cadre des immeubles et celui-ci me semblait intéressant et pittoresque sur le papier, et si cette lecture ne fut pas désagréable, elle fut néanmoins décevante.

Alors certes, certains personnages sont plutôt intéressants et innovants car il n'est pas si courant que des héroïnes soient de vieilles prostituées ou des quinquas agoraphobes !

L'occasion pour Frédérique le Romancer de nous sensibiliser sur la vieillesse d'une travailleuse du sexe, contrainte à pratiquer, faute de retraite, et sur l'agoraphobie qui contraint les personnes qui en sont atteintes à la solitude, et qui comblent leur manque de socialisation, en surfant sur internet et en s'inventant parfois de nouvelles vies.

Les personnages de Marc et Lucie sont en revanche plus convenus et permettent à la romancière d'aborder la solitude qui règne dans les grandes villes et la difficulté de rencontrer l'âme soeur en dehors de ses études ou de son travail. Là aussi, il ne reste plus que les rencontres virtuelles qui débouchent souvent par de cruelles déceptions dans la vraie vie.

J'ai bien aimé la plume de Frédérique le Romancer qui signe ici son premier roman en critiquant notre société égocentrique. Les dialogues sont justes, les thématiques qu'elle traite nous touchent forcément, les personnages sont nuancés et plutôt bien dessinés, reste juste que l'histoire ne m'a pas surprise.

Ce qui ne m'a pas plu non plus c'est l'ambiance pesante et plombante qui règne dans ce roman et le manque de dynamisme du récit. Voilà un roman à ne pas lire en cas de déprime car il est beaucoup question de maladie, de solitude, de détresse.

Je m'attendais à un livre plus léger, basculant plus volontiers dans l'humour, il y en a heureusement, sinon je ne pense pas que j'aurai été au bout de cette histoire, qui n'a rien de bien original, le dénouement est trop attendu hélas.

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Un petit roman qui me tentait beaucoup au vu de la quatrième de couverture. Après beaucoup de fantasy et de young adult, j'avais vraiment hâte de découvrir un petit contemporain où les rencontres et les amitiés fleurissent de partout, emportées par une promesse d'écriture agréable et d'une lecture cocasse. Et sans grande surprise au vu de ma note, j'ai été assez déçue.
Attention, le roman n'est pas mauvais, au contraire. L'auteure écrit une petite histoire tranquille avec une plume tout à fait agréable et sincère. le réel problème d'après moi, vient du résumé qu'on trouve sur la quatrième de couverture qui nous vend du rêve, beaucoup de rêves, alors que finalement ce qui est attendu est servi à la toute fin.

Assez long à démarrer, il faut plus d'une centaine de pages pour voir vraiment apparaître du bout du nez des échanges entre les locataires (excepté la mémorable altercation entre Madeleine et Marc). Et encore. La lecture se fait aisément, donc le lecteur tourne les pages hâtivement et s'impatiente de découvrir ce qui va réunir ces quatre personnages que tout oppose. Mais rien. On découvre leur histoire personnelle, leurs loupés, les chemins perdus, les regrets, le désespoir... Moi qui voulais un respirer un bol d'air frais dans ma lecture, je vous avoue que j'ai presque été gagné par la morosité.
Alors oui, on a pas mal de tournures de phrases et de répliques marrantes (si on n'est pas dérangé par le style cru bien entendu) mais l'ambiance en arrière-fond est pesante. Beaucoup d'apitoiement, de détresse, de maladie...
Les personnages sont donc assez sombres intérieurement. Même la mordante Madeleine et la pétillante Lucile ne réussiront pas à remettre du dynamisme dans la lecture. Marc est un geignard que je n'ai pas pu prendre une seule fois en affection et Cécile m'a nullement convaincu par ses petits coups en douce que j'apparente beaucoup à de la méchanceté qui sert d'exécutoire à sa frustration. Ils sont tous plutôt communs ce qui en soi n'est pas dérangeant du tout. Au contraire, il y a une certaine proximité avec les lecteurs et le commun des mortels. Ils ne sont pas non plus clichés mais ils n'en sont pas originaux pour autant. Pour une intrigue comme celle-ci, il manque des protagonistes haut en couleur qu'on aurait pu trouver à travers les copines prostituées, cependant, elles manquent d'apparition.
Par contre j'ai été charmé par la visite de Toulouse que l'auteure nous permet de faire à travers ses descriptions et les avancées de l'intrigue. On sent qu'il lui apporte une affection particulière et c'était réellement rafraîchissant ces petits moments presque intimes.

La fin du roman a légèrement rattrapé la déception qui m'avait gagné au fur et à mesure. Même si je trouve qu'elle manque d'un petit quelque chose. C'est un dénouement relativement simple mais qui ne tombe pas dans l'absence d'originalité non plus. Toutefois elle semble prendre des raccourcis et ne dénote pas beaucoup d'un bon feel-good.

Sommairement, ce roman a de quoi plaire mais devrait revoir son résumé en quatrième de couverture car il peut mal orienter son lectorat dans ses attentes et espérances...
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Challenge Once upon a book du mois de juin 2019, le pitch de ce roman m'a immédiatement attirée, mais je ressors pourtant de cette lecture avec un sentiment assez mitigé et pour tout dire, cette lecture est même une petite déception. Je n'ai malheureusement pas vraiment adhéré à l'histoire qui n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais.

En effet, si dans le fond ce roman avait vraiment tout pour me plaire, dans la forme, c'est autre chose… En soi l'histoire est vraiment bien écrite, fluide et j'avais tout de même l'envie d'aller au bout pour découvrir le destin de tous ces habitants et y ai même pris pas mal de plaisir par moment, en oscillant entre rire, émotions et larmes, mais, et c'est là que le bât blesse, j'ai trouvé que parfois, l'histoire et les dialogues étaient vraiment trop crus et tombaient trop facilement dans la vulgarité, et dans mon esprit, vulgarité et Feel Good ne font pas bon ménage.
Alors certes, tout n'est pas tout noir non plus et pas mal de choses m'ont plu et touchée dans cette lecture, mais je n'ai malheureusement pas réussi à passer outre cet aspect un peu trop présent pour moi et qui selon moi, n'était pas forcément nécessaire.
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Bienvenue au 3 bis rue Riquet.
Au rez-de-chaussée vous ferez la connaissance de Cécile. Traductrice agoraphobe qui ne sort jamais de chez elle. Alors pour faire des rencontres elle passe beaucoup de temps sur les sites de rencontres et s'invente de nombreux profils.
En montant dans les étages vous ferez la connaissance de Madeleine appelée Mamie Mado. Plus toute jeune avec une mémoire qui flanche elle n'a pourtant pas d'autre choix que de continuer à exercer le plus vieux métier du monde…
Sur le même palier vous croiserez aussi Lucie. Cette trentenaire désespère de trouver le grand amour avec qui passer sa vie. Entre sites internet et sorties dans les bars, réussira-t-elle à croiser le chemin d'un prince charmant ?
Lui n'a d'apparence rien d'un prince charmant… Marc vit au dernier étage de cette petite résidence et semble très centré sur lui-même.

Petit immeuble, peu de résidents et pourtant s'ils vivent sous le même toit ils ne se connaissent pas. Jusqu'à ce que la santé de Mado vacille et provoque la rencontre de ces 4 habitants du 3 bis rue Riquet.

Une lecture divertissante qui se lit d'une traite. J'ai été rapidement plongée dans l'ambiance de ce petit immeuble. Une lecture d'apparence légère et qui pourtant aborde un sujet de fond : la solitude présente à tout âge et pour des raisons différentes.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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J'aime assez les romans où des personnages totalement différents se rencontrent, se lient et s'apprécient. On est rue Riquet à Toulouse. Dans un immeuble cohabitent plusieurs personnes : Cécile, une femme névrosée qui ne sort plus de chez elle. Lucie, jeune célibataire qui enchaîne les soirées. Marc, un homme bougon, qui semble peu sympathique. Et Mado, qui exerce le plus vieux métier du monde. Rien ne laisserait présager que ces 4 là allaient se rencontrer, s'aider, s'amadouer et former un joli quatuor de choc. C'est un roman frais et drôle par moments, malgré la dureté d'autres passages. C'est généreux et plein d'humanité. J'avoue avoir eu du mal avec le vocabulaire par moments que je trouve un chouïa vulgaire. Un roman sur la solitude, la vieillesse, décrit de façon très intelligente. Un roman qui fait réfléchir, sourire et ne laissera pas indifférent. Lisez-le!
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