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Critique de horline


J'aime à l'occasion m'éloigner de mes lectures académiques pour me laisser tenter par des histoires extravagantes, des histoires comme celle proposée par Boris le Roy où le narrateur Nathan se réveille presque chaque matin aux côtés d'une femme devenue une autre sans être pour autant une étrangère.
Cette histoire prend des contours irréels mais le fantastique ne sert ici qu'à dégager la conscience d'un certain automatisme psychique. L'auteur mélange volontiers le surnaturel, le suspense, le conte psychologique pour créer un cadre mouvant : les métamorphoses naissent comme des hallucinations burlesques aussitôt avalées par le néant, la femme est un véritable mystère qui se dérobe à chaque chapitre, et Nathan dans sa tentative de déchiffrer cette femme énigmatique n'est pas toujours facile à saisir.
L'auteur introduit tant d'incertitudes dans le couple qu'il est parvenu à me faire douter jusqu'au bout quant au profil même du narrateur dont l'observation singulière est au coeur du récit. Guettant l'issue de ce labyrinthe amoureux, je naviguais entre l'intuition d'un homme qui se réfugiait dans la quête insatisfaite d'une femme subliminale à travers une succession d'aventures et le sentiment de confusion permanente d'un homme face à une seule et même femme dans laquelle se reflètent les mutations de la société actuelle.
Les hypothèses bondissent, les questions s'enchaînent et comme l'auteur parvient à semer le trouble dans l'esprit du lecteur ou de la lectrice, ce roman donne le tournis.
Le thème est également séduisant en utilisant les transformations comme support à une réflexion poétique. Malheureusement l'écriture analytique a rompu le charme, du moins elle ne coïncide pas avec la légèreté à laquelle j'associais l'idée de départ. le style aplanit le récit là où l'histoire invite à mon avis à une certaine rêverie, à la digression, ou à une simple fantaisie.
Lecture en demi-teinte, cela ressemble à un rêve ou à des illusions dont on ne peut rien retenir.
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