Chili, 1973. le président Allende se suicide dans son bureau. le Palais de la Moneda est encerclé par les putchistes du général Pinochet. L'idéal socialiste d'Allende prend fin officiellement ce jour funeste, mais rien n'est terminé. La dictarure harcèle et torture ses opposants, particulièrement le groupe MIR.
Maximilien le Roy et
Loïc Locatelli Kournwsky racontent le parcours de
Carmen Castillo, membre du Mir, depuis 1962 jusque 2002. Expulsée du Chili en 1974 pour son opposition au régime, elle témoigne depuis cette époque de la violence et du totalitarisme dont sa patrie est victime.
Sa vie partisanne commence à l'université, c'est l'époque de tout les possibles. le groupe MIR débat, agit, pour la libération des masses. Avec l'élection d'Allende, l'idéal prend forme, malgré les menaces de putsh. Carmen s'investi, partage sa vie entre sa famille et ses idéaux. Mais en 1973, tout s'effondre. Dès lors c'est la vie clandestine, la survie. Les opposants sont traqués, et le réseau Mir est démantelé peu à peu. L'étau se resserre autour de Carmen er de son mari Miguel, alors chef du groupe MIR. Une fuite en avant qui se termine dans le sang. Les forces de sécurité n'ont reculé devant rien pour y parvenir. Les menaces, le chantage, la torture, les assasinats...
Voici le récit de Carmen. C'est sa vie, mais c'est aussi celui d'un grand nombre de chiliens. La dictature de Pinochet est une plaie ouverte pour le Chili. Aujourd'hui encore elle n'est pas cicatrisée.
Une histoire dure et toujours vivace. Un témoignage important, tant pour dénoncer les systèmes oppressifs et les dérives, que pour témoigner du courage des chiliens face à la violence aveugle.
Un petit bémol, ayant étudié cette période au Chili, j'ai pu parfois lire entre les lignes. Mais pour ceux qui n'ont pas de connaissances sur le sujet, commencez par lire la post face. Je pense que cela est nécessaire pour saisir le récit de
Carmen Castillo.