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Critique de Crossroads


Same player shoot again !

Lorsqu'on a apprécié une recette, on y revient généralement sans tarder.
Lebel reprend ici les mêmes ingrédients, excepté un changement stratégique de stagiaire en début de partie histoire de muscler son attaque et le grand Jacques venant ici se substituer aux sonneries décalées d'Audiard, et nous concocte un p'tit plat sauce poison dont vous me direz des nouvelles, pour peu que vous y surviviez.

Meilleur que le précédent qui était déjà bien relevé, le Jour Des Morts s'appuie sur une dynamique forte cristallisée par des personnages emblématiques aux prises avec un empoisonneur d'existence.

Meilleur que le précédent parce que beaucoup plus crédible et torturé, Lebel n'en oublie pas pour autant de titiller la corde sensible du lecteur forcément touché par la relation compliquée d'un Mehrlicht, et sa voix ensorceleuse à la Jeanne Moreau, tristement impuissant face au déclin inéluctable de son pote, Jacques, hospitalisé et appelé à taper la discute avec son créateur d'un instant à l'autre.

Une franchise qui gagne en intensité et en plausibilité, la bande à Mehrlicht, et sa voix enjôleuse à la Brigitte Fontaine, séduit également de par l'interaction qu'elle suscite au fil du récit, réussissant le tour de force de mettre en lumière chaque protagoniste avec un égal bonheur.

On va pas se mentir, énorme plaisir pris tout au long de ce canevas déroulé avec un sens du timing aussi travaillé que cet ingénieux scénario aux moult rebondissements. Intrigue qui ne laissera pas de vous perdre régulièrement sur le chemin de l'évidence. Mulder avait raison, la vérité est ailleurs...

C'est avec une écriture très actuelle, empreinte d'un réel sens de la mise en scène, que Lebel vous convie à ce Jour Des Morts. Il serait criminel de décliner l'invitation au motif d'avoir subitement poney sur échasses montées sur roulements à billes, activité aussi fallacieuse qu'improbable, convenons-en.

Très très beaucoup bien !

4,5/5
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