Quel plaisir de retrouver l'inénarrable Capitaine Mehrlicht ! Après le stress et le choc de
L'Empathie, l'excellent bouquin d'
Antoine Renand, retrouver le seul flic-grenouille de France, son copain Jacques et de les voir déconner (pardon, mais c'est ici le seul, mot possible 😉) dès les premières pages, on s'éclate. En une quarantaine de pages, on est embarqué.
Une mystérieuse Empoisonneuse tue implacablement des retraités, un malade hospitalisé, une famille entière, enfants compris. Elle tue quasiment en public ou en s'introduisant dans l'intimité des ses victimes. Comment les choisit-elle? Y a-t-il (ou pas) une logique? On suit Mehrlicht et ses collègues à travers Paris puis dans une Province pas très glamour. Ah, passer mes vacances dans le riant village de Mèlas-la-Noire... 😊
On croise aussi un ministre corrompu (si, ça existe !), un étrange courtier en livres rares, des fachos, un facteur collectionneur d'anecdotes macabres, un jeune imbécile de flic stagiaire (Brel est là lui aussi) " beau, beau et c... à la fois". La galerie de personnages croquignolets est très réussie comme d'habitude. On a même droit à une version 3e âge des Triplés, ou aux Triplettes de Belleville version Hansel et Gretel. L'ironie n'est jamais loin, les références sont visibles pour qui sait s'en réjouir.
San Antonio, Audiard et
Molière sont là eux aussi. La patte de
Nicolas Lebel va vous entraîner dans une réjouissante enquête en Province. La fin (assez inattendue) laisse présager une suite immédiate, on s'en réjouit.
PS : Cher Nicolas, je n'ai pas mis de gants ainsi que vous me le conseilliez dans la dédicace. C'est grave? Je risque quoi? le coronatruc ou une décoction artisanale façon "Nom de la Rose"? 😂