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Critique de Jelussa


Un de mes projets de l'été est de lire les 6 volumes de la collection Archipoche consacrée à ce célèbre personnage.
Le deuxième volume comprend deux titres : Arsène Lupin contre Herlock Sholmès publié en 1908 et L'aiguille creuse publié en 1909.

C'est tout d'abord un bonheur que de replonger dans l'ambiance de cette époque si bien dépeinte par Maurice Leblanc, dans un langage soigné quoiqu'un peu suranné, ainsi qu'au milieu de tant de mystères semblant insolubles et pourtant si simples quand on en connaît les dessous.
Depuis ma tendre enfance j'aime ce personnage d'Arsène Lupin que je connais sous les traits de l'excellent Georges Descrières. Et je ne peux m'empêcher de fredonner la chanson générique de Jacques Dutronc
Bref cette lecture appelle bien des souvenirs mais constitue également une découverte d'aventures et de détails sur ce personnage. J'apprécie la lecture chronologique me permettant de constater comment Arsène Lupin évolue au fil de l'écriture de l'oeuvre.

Arsène Lupin contre Herlock Sholmès
Ayant lu le récit de la première rencontre, rapide, entre Arsène Lupin et Herlock Sholmès dans la nouvelle qui clôt le premier recueil publié, Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, il me semble logique de poursuivre avec cette lecture qui est proposée dans le volume 2 de la collection Archipoche et qui a été publié l'année suivante.
Ce roman est composé de deux épisodes mettant aux prises le célèbre détective et le gentleman cambrioleur : la dame blonde et la lampe juive.
L'épisode de la dame blonde commence par deux exploits d'Arsène Lupin : le vol d'un secrétaire et sans le savoir d'un billet de loterie gagnant, ainsi que le vol d'un diamant bleu qui mènera hélas jusqu'au meurtre et impliquera de nombreuses personnes. L'exploit n'en est que plus fabuleux et incompréhensible, c'est pourquoi les victimes font appel à Herlock Sholmès.
Les deux célébrités se croisent dès le premier soir par hasard dans un restaurant et la joute verbale est succulente. Notre voleur n'aura de cesse de semer d'embûches le parcours de l'anglais qui perdra quelques fois son flegme ! Lui-même se retrouvera plusieurs fois en travers du chemin de Lupin. La partie est belle !
Maurice Leblanc aime son personnage et lui donne de l'éclat. Adoptant toujours les bonnes manières, prévenant, distingué, il offre des paniers repas à son adversaire lorsqu'il le coince. L'anglais par contre est plus d'une fois ridiculisé ainsi que son compagnon Wilson, vite éliminé de la partie du reste et dont les dialogues montrent son manque de vivacité d'esprit.
Un épisode fort délicieux dans l'atmosphère parisienne du début de XXe siècle.
L'épisode de la lampe juive est plus court mais tout aussi jouissif ! Sholmès semble être devenu le pantin de Lupin qui aurait écrit le scénario. L'anglais se sent provoqué et réagit aussitôt, se précipitant à Paris et refusant d'écouter ceux qui tentent de le dissuader. Il regrettera lorsqu'il comprendra le fin mot de l'histoire.
Encore un duel acharné entre les deux. Aussi bien Lupin que Maurice Leblanc se plaisent à ridiculiser l'anglais et lui faire perdre patience.
Le but de Lupin ? se débarrasser une fois pour toutes des enquêtes du détective afin d'avoir le champ libre, et pour cela, il faut lui faire perdre tout crédit. Y parviendra-t-il ?

L'aiguille creuse, premier roman que j'ai lu de Maurice Leblanc alors que j'étais adolescente. Relu plusieurs fois depuis, toujours avec délectation ! Cette fois cependant j'ai choisi d'écouter une version audio à plusieurs voix. Je me suis tout autant « régalée » !
Cette aventure est riche en actions, rebondissements et retournements de situation. Mais elle a également un côté tragique et Lupin, plus fort que jamais à se déguiser et tromper son monde, est touchant car apparaissent sa faiblesse et son émotivité. Autre personnage fabuleux de cette histoire : la Normandie et tout ce qu'elle offre de plus beau !
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