AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de HORUSFONCK


Harper Lee et son Oiseau moqueur m'étaient, jusqu'à il y a peu, complètement inconnus.
Et puis, j'ai vu ce livre plébiscité par les lecteurs de Babelio dont je parcours les critiques avec leurs déceptions et leurs coups de coeurs.
En fin de semaine dernière, je trouvai le volume du livre de poche dans la bibliothèque de ma voisine du dessus. Ni une ni deux, je lui emprunte et me plonge immédiatement dans la lecture de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
J' en profite pour prendre connaissance de la biographie d' Harper Lee.
J'apprends qu' Harper Lee, comme son nom ne l'indique pas, est une femme... la femme écrivain d'un seul livre qui lui rapporta une reconnaissance et une notoriété immense dans son pays des États Unis, mais assez tardive en France.
Pour bien lire un livre, et faire honneur à son auteur, il faut s'y plonger, s'en imprégner et y vivre avec les personnages. Ce faisant, Harper Lee m' a conquis, emmené sur une histoire profonde et intense dans cette terre des anciens États confédérés du sud. le récit que nous conte une enfant avec ses illuminations et ses incompréhensions.
Le roman est assis au rythme de Maycomb, petite ville d' Alabama où la narratrice déroule trois années si cruciales de son enfance... ces trois années marquées de découvertes et d'apprentissage sous l'autorité bienveillante d' Atticus (le père) et avec la compagnie de Jem (le frère).
Harper Lee, à mon grand étonnement et mon complet ravissement, m'a raconté ce sud des années 30 d'une façon que je ne connaissais pas, quelque-peu différent de préjugés et idées reçues mais familier aussi: la terre d' Erskine Caldwell, où la ségrégation règne mais dans laquelle point un espoir ténu qu'un jour les choses et les mentalités évoluent. Un pays où le respect peut exister entre des adversaires que tout semble séparer...
Parce que l'enfant, devenu adulte ne peut-être tenu pour responsable de tout. C'est cela, qu' Atticus explique à ses enfants, ces tolérances et respects qui n'excluent ni la rigueur ni la justice.
Tous le monde n'a pas la chance d'avoir un père tel qu' Atticus, et Harper Lee nous le fait entendre de belle manière, en pointant délicatement le poids les carences de l'éducation et une fatalité installée dans ces familles de "petits blancs" rendus plus misérables par l'alcool et la crise.
Le fil conducteur de Boo Radley, amène au récit à la fois mystère et leçon de vie (voire d'une certaine morale) dans un déroulé sans inutile cruauté et sans démonstrations tonitruantes.

Quant à la postface de Isabelle Hausser,qui suit la fin de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, celle-ci est loin d'être inutile à la compréhension de l' oeuvre d' Harper Lee et à l' appréhension de certaines de ses énigmes.

Quelle joie aussi, pour moi, d'apprendre que je retrouverai les personnages de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, dans un second romans tardif d'une Auteure qui a su si bien m'entraîner et me fasciner.


Commenter  J’apprécie          796



Ont apprécié cette critique (75)voir plus




{* *}