Il m'a ensuite déclaré que pour avoir une chance d'être heureux, il était primordial que je vive parmi ceux en qui je me reconnaissais. Peu importe qu'ils soient de ma famille ou non.
Les rêves, tu peux les négliger, les laisser tomber. Les catastrophes, tu n'as pas le choix. Soit tu résistes, soit elles te détruisent.
Plus important encore, il m’a appris à ne pas me contenter des voies toutes tracées que la vie propose, mais à dessiner la mienne. C’est parce qu’il était à mes côtés que j’ai compris la différence entre choisir et décider.
Notre espèce se divise en deux camps : d'un côté ceux qui ont envie de croire, et de l'autre ceux qui se payent la tête de ceux qui ont envie de croire.
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02/20
Et je ne me souviens même plus du prénom du garçon.
Ambre prétend que les petits ennuis se règlent en bande, que les problèmes plus sérieux se traitent à deux, et et que malheureusement on affronte seul les vraies catastrophes.
Je devais avoir dix ans et je me plaignais que ma sœur refuse toujours de jouer avec moi, sauf si on s'amusait avec ses figurines à elle. Il m’a alors expliqué que tout le monde est différent et ne s'intéresse pas aux mêmes choses. «C'est ce qui fait la richesse du monde ! » s'est-il exclamé. Il a utilisé une image qui m'a beaucoup marqué : même si elles appartiennent à la même espèce, les graines semées ne donnent jamais des plantes identiques. Suivant leur spécificité dans l'ADN commun, ce qu'elles puisent dans le sol, l'endroit où elles grandissent, la météo, les bêtes qui les mangeront ou pas, le résultat est imprévisible. Les fruits ne sont jamais parfaitement semblables et les enfants ne sont pas le simple copier-coller de leurs parents. On peut faire partie de la même famille et ne pas se ressembler du tout. Parfois, on n'a même rien à faire ensemble .
Les bonnes affaires qui ne cachent pas d'arnaque, c'est comme les lutins magiques qui payent votre loyer, ça n'existe pas.
Les gens sont là et puis à un moment, sans que l’on puisse expliquer pourquoi, ils n’y sont plus. Envolés. Retirés du décor. Reste le vide. L’absence. Le manque.
Les derniers mois m'auront appris à ne pas céder au calendrier que d'autres m'imposent.