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Critique de berni_29
J'ai pris la tangente vers l'inconnu, un voyage fait de trente-quatre nouvelles. Passerelles vers l'imaginaire est bien un voyage. Ce recueil de nouvelles a été écrit par Gérard Legat, dont c'est le premier livre. Ce sont trente-quatre déambulations dans un univers mouvant, poétique, parfois onirique, d'autres fois fantastique ou encore absurde, où le passé, le présent et le futur ne veulent plus dire grand-chose. Dans ce dédale de mots et de vertiges, l'espace et le temps deviennent des contrées où les repères s'effondrent les uns après les autres.
Ici il est question de livres, de jeu d'échecs, de musique, c'est sans doute l'univers de Gérard Legat, c'est un peu le mien aussi, c'est pourquoi en ouvrant les multiples portes de ce livre j'ai cru parfois entrer dans un lieu qui m'était familier...
Nous venons à la rencontre de personnages étranges qui nous entraînent presque à chaque fois dans un quotidien où le rideau se déchire pour laisser surgir l'imprévu, l'imprévisible, qui va retourner le paysage et jeter un sort à la tranquillité des jours ordinaires.
Parfois sous nos pas le sol se dérobe, derrière l'envers du décor d'une librairie les livres peuvent devenir alors des sortilèges peuplés de vertiges. Mais ça, nous le savions déjà un peu, n'est-ce pas ?
N'avez-vous jamais regardé votre bibliothèque et ses piles de livres qui ne cessent de s'élever avec un soupçon d'inquiétude ? Parfois nous en parlons ici avec beaucoup d'ironie, nous sommes désarmés devant tous ces bouquins que nous avons achetés sans compter, pris d'une boulimie incessante et qui nous en veulent, à la fin, de ne pas être lus. Peut-être ont-ils une âme insidieuse, envahissant notre espace chaque un jour un peu plus ? C'est un flot ininterrompu comme le geste prédateur d'un organisme vivant qui a pris possession des lieux à votre insu. Une de ces nouvelles en parle avec justesse.
Ici le voyage peut nous amener à nous échouer sur une île qu'on croit déserte à première vue, mais cela peut être aussi une odyssée interstellaire ou tout simplement la traversée de la rue pour aller dans le square d'en face. Qu'importe le wagon, ce qui compte ici c'est l'ivresse ! C'est cet insaisissable destin qui s'insinue dans les pages de la vie, bouscule, étonne, fait chavirer les tables, apporte comme le grain d'une musique un supplément d'âme à la banalité des jours.
Chaque nouvelle est aussi un pas de côté, une manière de regarder notre existence, chercher le sens de la vie dans ce bruit du monde, dans ce va-et-vient incessant, certaines pages sont emplies d'humanité comme certains personnages qui les habitent... Et cela fait un bien fou...
Et comme un supplément d'âme ne vient jamais seul, d'insolites et merveilleuses illustrations se sont invitées au gré de ces trente-quatre vagabondages, des aquarelles que l'on doit à Émilie Troger et qui n'est autre que la fille de Gérard Legat.
Je suis persuadé que mes amis lecteurs adoreront les rivages facétieux de ces récits et ne regarderont plus de la même manière les piles des livres qu'il leur reste à lire.
J'espère que ce livre poursuivra son voyage...
Merci à Gérard qui m'a offert ce livre avec une très belle dédicace.
Ici il est question de livres, de jeu d'échecs, de musique, c'est sans doute l'univers de Gérard Legat, c'est un peu le mien aussi, c'est pourquoi en ouvrant les multiples portes de ce livre j'ai cru parfois entrer dans un lieu qui m'était familier...
Nous venons à la rencontre de personnages étranges qui nous entraînent presque à chaque fois dans un quotidien où le rideau se déchire pour laisser surgir l'imprévu, l'imprévisible, qui va retourner le paysage et jeter un sort à la tranquillité des jours ordinaires.
Parfois sous nos pas le sol se dérobe, derrière l'envers du décor d'une librairie les livres peuvent devenir alors des sortilèges peuplés de vertiges. Mais ça, nous le savions déjà un peu, n'est-ce pas ?
N'avez-vous jamais regardé votre bibliothèque et ses piles de livres qui ne cessent de s'élever avec un soupçon d'inquiétude ? Parfois nous en parlons ici avec beaucoup d'ironie, nous sommes désarmés devant tous ces bouquins que nous avons achetés sans compter, pris d'une boulimie incessante et qui nous en veulent, à la fin, de ne pas être lus. Peut-être ont-ils une âme insidieuse, envahissant notre espace chaque un jour un peu plus ? C'est un flot ininterrompu comme le geste prédateur d'un organisme vivant qui a pris possession des lieux à votre insu. Une de ces nouvelles en parle avec justesse.
Ici le voyage peut nous amener à nous échouer sur une île qu'on croit déserte à première vue, mais cela peut être aussi une odyssée interstellaire ou tout simplement la traversée de la rue pour aller dans le square d'en face. Qu'importe le wagon, ce qui compte ici c'est l'ivresse ! C'est cet insaisissable destin qui s'insinue dans les pages de la vie, bouscule, étonne, fait chavirer les tables, apporte comme le grain d'une musique un supplément d'âme à la banalité des jours.
Chaque nouvelle est aussi un pas de côté, une manière de regarder notre existence, chercher le sens de la vie dans ce bruit du monde, dans ce va-et-vient incessant, certaines pages sont emplies d'humanité comme certains personnages qui les habitent... Et cela fait un bien fou...
Et comme un supplément d'âme ne vient jamais seul, d'insolites et merveilleuses illustrations se sont invitées au gré de ces trente-quatre vagabondages, des aquarelles que l'on doit à Émilie Troger et qui n'est autre que la fille de Gérard Legat.
Je suis persuadé que mes amis lecteurs adoreront les rivages facétieux de ces récits et ne regarderont plus de la même manière les piles des livres qu'il leur reste à lire.
J'espère que ce livre poursuivra son voyage...
Merci à Gérard qui m'a offert ce livre avec une très belle dédicace.
