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Citations sur Trois gouttes de sang grenat (13)

Devant le regard perplexe d'Auguste, il précisa sa pensée :
- C'est simple : achète toi un appartement, une autre maison. A bonne distance de la rue de l'Argenterie, bien sûr. Un endroit où "tes" femmes, comme tu dis, n'auront pas le droit de mettre les pieds. Une garçonnière, en quelque sorte..
Il devança la protestation de son ami :
- Un havre de paix, où tu pourras créer.
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Le grenat pouvait présenter des teintes très différentes, il y en avait même des verts, mais la mode était au rose foncé tirant sur le violine. Au diable les habitudes ! Pour ce chef-d’œuvre de l’art roussillonnais, il lui fallait du rouge afin de reconstituer, avec la monture, le « sang et or » de la senyera, le blason ancestral hérité du premier comte de Catalogne.
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Ouvrières ou reines, toutes les abeilles de la maison semblaient se liguer pour ne pas lui laisser un instant de répit. Il avait changé plusieurs fois son bureau de place pour trouver un peu de calme. L’immeuble de la rue de l’Argenterie était vaste et, même en mettant de côté l’atelier du dernier étage, avec sa verrière, il n’avait a priori que l’embarras du choix. Mais il avait eu beau ajouter un bout de couloir, puis une alcôve et encore une porte entre lui et ses femmes, il ne parvenait pas à s’isoler comme il l’aurait souhaité. Il sentait toujours leurs présences.
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La voix sèche de Mère. Cinglante comme un coup de fouet. Il n’entendait pas ce qu’elle disait, mais ce n’était pas difficile à imaginer. Elle n’était pas satisfaite – elle ne l’était jamais –, le travail n’était pas assez bien fait, ou du moins pas exactement comme elle l’aurait voulu. Elle aimait tout contrôler, tout diriger, et tout le temps.
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La Sainte Vierge m’est témoin, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière dans ma vie. Les cuites à répétition ont emporté depuis longtemps celle que j’étais, mais je ne suis jamais tombée aussi bas… Même quand j’étais plus jeune et que j’inspirais encore du désir, je n’ai jamais fait commerce de mon corps !
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Quelques gorgées de vin et le voilà qui faisait un bond de comète dans l’échelle sociale. Mais il ne s’attarda pas à s’en amuser : l’important était qu’elle semblait enfin décidée à parler.
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Auguste n’aimait pas les poivrots, et encore moins les poivrotes. Un homme ivre avait quelque chose de truculent, avec sa trogne rubiconde et son verbe haut et embarrassé ; on riait de le voir tituber et s’écrouler dans le caniveau. Une femme inspirait juste le dégoût et la pitié. On ne voyait en elle qu’une malheureuse à la dérive, une épave. Mais cette clocharde pleine de sollicitude et informée ne le rebutait pas.
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Cette vision furtive ne l’avait pas seulement embarrassé, elle l’avait presque agressé. Il l’avait vécue comme une intrusion. Elle lui avait renvoyé en pleine figure ces souvenirs qu’il s’acharnait à enfouir depuis six ans et ce, alors même qu’il avait enfin la sensation d’avoir trouvé un havre, un endroit où il aurait la paix… Il était furieux, en fait. Et il s’en voulait de l’être. Diantre, ce n’est pas parce qu’il se refusait à toucher son épouse qu’il allait blâmer son voisin d’honorer la sienne !
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Son champ de vision était très réduit. Il apercevait du tissu froissé. Un mouvement. Une jambe gainée de noir coula au milieu du blanc. Une chambre ? Il n’aurait pas dû regarder mais… Il retint son souffle. La jambe roula sur le drap. Au-dessus de la jarretière, la peau était très pâle. Les cuisses s’ouvrirent, dévoilant une toison brune et luisante. Humide. Juste l’espace d’une seconde. Une ombre s’interposa. Le pan d’une chemise flottant sur un dos musculeux. Les mains carrées de l’homme agrippèrent les hanches grasses pour les attirer vers lui et, d’un coup de reins, il s’enfonça en elles.
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C’est fou comme dans le noir, l’ouïe s’en trouvait aiguisée. Comme les autres sens d’ailleurs. Il lui arrivait ainsi souvent de fermer les yeux pour mieux sentir, du bout des doigts, la justesse et l’équilibre d’un bijou sur lequel il travaillait.
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