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Critique de Laveze


Shutter Island de Dennis Lehane
Le père de Teddy Daniels mourut en mer en 1938, c'est lui qui lui avait fait découvrir les îles au large de Boston dont Shutter Island où il y a longtemps des pirates se cachaient avec leur or. Ce jour de 1954, il y revient en tant que Marshall avec son coéquipier Chuck Aule. Il est malade sur le bateau, il n'aime pas l'eau qui l'entoure, sa femme Dolorès est morte deux ans plus tôt. Il y a un hôpital sur l'île, psychiatrique, pour les fous criminels. À destination c'est le directeur adjoint qui les reçoit, McPherson, les déleste de leurs armes et leur présente le Dr Crawley. C'est Rachel Solando qui a disparu, elle a noyé ses trois enfants et est persuadée qu'ils sont en vie et l'attendent. Dans sa cellule, un étrange papier sur lequel est écrit :
LA LOI DES 4
JE SUIS 47
ILS ÉTAIENT 80
+VOUS ÊTES 3
NOUS SOMMES 4
MAIS
QUI EST 67?
Ils interrogent les soignants sans résultat, il s'avère que Rachel s'est enfuie de sa cellule fermée à clé, a passé quatre postes de contrôle et traversé une salle pleine de soignants qui font une partie de poker… et pendant ce temps les communications avec le continent sont coupées, Teddy ne peut contacter personne. L'évidence d'une complicité se fait jour mais personne ne semble prêt à parler alors Teddy déclare qu'ils vont partir, Chuck lui n'aime pas renoncer. La nuit passe, la tempête fait rage et le ferry ne pourra revenir les chercher, alors ils continuent d'interroger les malades, les soignants, ils sont frappés par la disproportion entre le nombre élevé de personnel pour si peu de malades/prisonniers. Les lieux sont également étranges, un fort et un phare, mais c'est inaccessible pour eux tout comme les dossiers du personnel…sans parler du bâtiment C et de Teddy lui même qui semble avoir une raison bien à lui d'avoir demandé à être sur cette affaire…
Un roman dans lequel la folie règne, qui est « normal » qui est fou, telle est la question. Lehane dessine un parcours d'obstacles fait de fausses pistes dans lequel on se fourvoie en permanence et rien ne dit qu'à la fin on ait tout compris.
Brillant, tout comme le film de Scorsese.
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