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Critique de Illwenne
Un dernier verre avant la guerre est le premier opus de la série des enquêtes menées par Patrick Kenzie et Angie Gennaro. Ils sont amis depuis l'enfance et se sont associés en tant que détectives privés. Ils ont installés leur bureau dans le clocher d'une église désaffectée. Tous deux sont meurtris par la vie : Kenzie qui ne supporte plus qu'on lui parle de son père décédé comme d'un héros alors qu'il se révélait être un véritable salaud dans sa famille, Angie qui subit les coups de son compagnon depuis une dizaine d'années. Ils vont être contactés par le sénateur Mulkern, politicien véreux. Sa femme de ménage noire a disparu, emportant avec elle des documents compromettant. Les détectives doivent la localiser et en avertir Mulkern, il se chargera du reste. Seulement voilà, bien qu'Angie le désapprouve, Kenzie tient à savoir ce que sont ces documents et à les ramener lui-même au sénateur. Et c'est là qu'il met le pied dans l'engrenage et se retrouve pris au centre d'une guerre des gangs.
C'est un récit très noir que nous livre ici Dennis Lehane. Ses héros évoluent dans les quartiers interlopes de Boston, là où les gangs règnent en maîtres, dans une ambiance à la fois glauque et oppressante. La violence, la haine y sont omniprésentes. Mais l'auteur a le talent d'atténuer la description de cet univers si sombre en y introduisant des touches d'humour. Les personnages sont pour certains très attachants, pour d'autres détestables, mais toujours bien composés. le duo Kenzie-Gennaro fonctionne comme un vieux couple, ils se connaissent bien et chacun d'eux sait comment adoucir les cicatrices de l'autre. Dans ce récit, ils vont cotoyer la violence à l'état pur, la pédophilie, le racisme, la duplicité et le mensonge.
Entre deux affrontements, Kenzie évoque les souvenirs qui le hantent, ceux qu'il a gardé de son père "le Héros", celui qui l'abimé à jamais. J'ai aimé les descriptions de l'auteur, tant celles des personnages que celles de l'environnement, comme ce quartier de Boston habité en partie par les blancs, en partie par les noirs. Autant dans la première l'ambiance est chaleureuse, gaie, autant la seconde est miséreuse, hostile. L'histoire est prenante, émouvante, la tension constante, le rythme bien maîtrisé ; de plus l'écriture de Dennis Lehane est de grande qualité, ce qui ne gâche rien.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
C'est un récit très noir que nous livre ici Dennis Lehane. Ses héros évoluent dans les quartiers interlopes de Boston, là où les gangs règnent en maîtres, dans une ambiance à la fois glauque et oppressante. La violence, la haine y sont omniprésentes. Mais l'auteur a le talent d'atténuer la description de cet univers si sombre en y introduisant des touches d'humour. Les personnages sont pour certains très attachants, pour d'autres détestables, mais toujours bien composés. le duo Kenzie-Gennaro fonctionne comme un vieux couple, ils se connaissent bien et chacun d'eux sait comment adoucir les cicatrices de l'autre. Dans ce récit, ils vont cotoyer la violence à l'état pur, la pédophilie, le racisme, la duplicité et le mensonge.
Entre deux affrontements, Kenzie évoque les souvenirs qui le hantent, ceux qu'il a gardé de son père "le Héros", celui qui l'abimé à jamais. J'ai aimé les descriptions de l'auteur, tant celles des personnages que celles de l'environnement, comme ce quartier de Boston habité en partie par les blancs, en partie par les noirs. Autant dans la première l'ambiance est chaleureuse, gaie, autant la seconde est miséreuse, hostile. L'histoire est prenante, émouvante, la tension constante, le rythme bien maîtrisé ; de plus l'écriture de Dennis Lehane est de grande qualité, ce qui ne gâche rien.
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