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Critique de ChtiBaboun


Dans ce premier roman Marion Lejeune nous entraîne dans les brumes et froidure de l'Atlantique Nord. Au large des côtes norvégienne et danoises, existe l'Archipel, un chapelet d'îles. le Gren bateau de commerce vient y faire escale. Parmi les marins il y a Grigori, russe de la Mer blanche. A bord il a perdu quelques paris et les dettes sont arrivées. Quoi de mieux qu'une escale pour quitter le navire et se réfugier chez les instituteurs Jon et Halle.
L'escale se prolongera dans cet archipel perdu, battu par les vents et hérissé de falaises cascadeuses. Malgré 7ne nature hostile des hommes et des femmes vivent leur quotidien .
Ce qui fait le charme de ce roman vient de la force d'évocation de l'autrice. On ressent physiquement cette nature, la collecte des oeufs dans les falaises ou encore le Grind, cette étonnante et violente chasse à la baleine. Et puis par association de mots, Marion Lejeune nous décrit ces hommes et ces femmes, leurs gestes simples, leurs visages tannés, Avec des mots et des couleurs l'Archipel prend forme entre gris, anthracite, vert et horizon de moutons.
On s'ancre dans cet archipel, comme Grigori, hors du temps.
Q6'est qu'une escale ? le bateau, une ile... Y a t il une différence. Qui est en mouvement et qui est fixe !.
Tout est dans l'exergue de Anna Milani : "La question des limites avait été dépassée depuis longtemps, les lieux n'étaient plus circonscrits, situables sur des cartes, immobiles. Ils se déplaçaient avec le voyageur."
Ce roman a l'écriture délicate est doté d'un grand pouvoir d'évocation.
Marion Lejeune nous emmene loin dans les brumes et embruns de l'Atlantique Nord .
Envoûtant.
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