Après l'Allemagne, le Moyen-Orient et l'espace, Yoko fait route vers sa terre natale, le Japon, où elle se trouve mêlée, avec ses amis Pol et Vic, dans une bataille entre son père et le très ambitieux Kazuky. En jeu : le savoir permettant de détruire les typhons, véritables calamités pour les habitants de l'archipel. Mais bien vite, le défi prend de l'ampleur et devient une affaire de famille, de fierté et de pouvoir.
Il aura fallu attendre neuf tomes avant que
Roger Leloup ne nous livre des indications sur l'enfance et la famille de Yoko. Cet opus est donc un tournant dans la série et est évidement fortement imprégné de la culture japonaise. le dessin s'en ressent, qui présente des décors plus paisibles, entre temples et jonques magnifiques, et des couleurs moins criardes. Même Yoko est présentée ici avec des traits plus « typés ».
Quant aux thèmes abordés, ils sont eux aussi clairement culturels : l'honneur et la fierté, les forts liens familiaux et le respect des anciens, l'héritage de la Seconde Guerre mondiale... On y retrouve une Yoko toujours impulsive, mais cependant très respectueuse et attentive aux avis de son entourage, excepté ceux de Pol et Vic, personnages faire-valoir de cette aventure.
Dans les séries télé, on dit des épisodes qui touchent au récit profond, à la narration « culte », que ce sont des épisodes liés à la mythologie, qui apportent aux spectateurs des éléments pour comprendre tout le reste. « La Fille du vent » a pour moi toutes les caractéristiques de ces épisodes, car après cette lecture, on ne voit plus Yoko avec les mêmes yeux.
Inutile d'ajouter que ce titre est à mon sens un des cinq meilleurs de la série.