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Critique de migdal


Terrible polar, à ne pas mettre en toutes les mains (car certains épisodes, par leur noirceur, pourraient être écrits par Karine Giebel) qui aborde le drame des adolescents abusés dans leur famille.

Une enquête, une triple enquête, qui met en évidence que le temps des médias n'est pas le temps de la police, qu'il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, que les apparences sont souvent trompeuses, et que la vérité se trouve parfois au fond des poubelles. le juge Vitard (au nom prédestiné) est obnubilé par la Presse et la culture du résultat, il a hâte de mettre un point final à l'enquête, avec sa hiérarchie il a besoin de rassurer l'opinion et d'annoncer que le criminel est mis hors d'état de nuire. Sa philosophie se résume dans la formule « la vérité, la vérité... Qui peut dire ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, commandant ! Pour nous, l'essentiel, ce n'est pas la vérité, c'est la justice, non ? »

Avec de tels juges, l'erreur judiciaire est inévitable. Mais la police se focalise sur les preuves est Camille Verhoeven et ses collègues dénouent les fils de l'intrigue …

Une intrigue noire et tragique qui dépeint le martyr de nombre d'enfants abusés ; un roman dont le lecteur ne sort pas indemne.
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