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Critique de beatriceferon


Camille Verhoeven est en vacances. Irène, sa compagne, est enceinte, et lui, il bricole un berceau pour le bébé à venir. Mais, comme de coutume, cette tendre scène familiale est troublée par un appel téléphonique. Une urgence, comme d'habitude : « deux corps de femmes coupés en morceaux, une tête clouée au mur, recouverts de sang et d'excréments... Une boucherie. »
Cette fois, c'est dans l'adaptation de « Travail soigné » que se lancent Corboz et Bertho. Je me souviens avoir eu du mal, à la lecture, avec les descriptions des scènes de crimes. Par chance, la bande dessinée nous en montre un minimum. L'atmosphère est plus sombre encore que dans le premier tome et la fin est atroce.
Camille Verhoeven veut à tout prix rompre avec son passé. L'atelier de sa mère a été vidé. A présent, il est à vendre. Cela n'empêche pas le commandant de faire des cauchemars effroyables. En même temps, il est la cible d'articles, commis par un journaliste tenace, insistant et qui semble au courant de tout, même de détails connus des seuls enquêteurs.
Les planches classiques réservées à la vie quotidienne des personnages sont, de temps à autre, interrompues par l'insertion de dessins qui détonnent par les couleurs et le découpage. En noir, blanc et rouge : les cauchemars de Camille dégoulinent de sang et d'encre de Chine. En gris ou sépia, les retours dans le passé. le plus frappant : la scène finale qui bouleverse tout le monde et dont les cases sont en oblique. Un des protagonistes, à la mine joviale, dérange, cependant. Il fait penser à un de ces clowns, tels que les représente Stephen King.
L'histoire entière est sous le sceau de la folie : des onomatopées géantes barrent et déchirent les dessins, régulièrement, Camille est représenté yeux exorbités, bouche ouverte, la tête auréolée de traits qui marquent sa terreur. On a droit à maints gros plans sur ses dents, ses yeux de dément. Beaucoup de planches conservent une unité de couleurs : des verts, des bleus sombres, des rouges. Enfin, les livres sont au premier plan : la trame du mystère repose sur eux.
J'ai beaucoup aimé cette adaptation qui m'a encore plus terrifiée que le roman. Les auteurs ont su choisir habilement les passages marquants et rendre l'atmosphère de psychose imaginée par Pierre Lemaître.
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