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Citations sur Une enquêtes de Léa Ribaucourt : Du poison dans les veines (9)

Selon lui, si certains bien-pensants mettaient à l'honneur la présomption d'innocence, il fallait au contraire cultiver en permanence la présomption de culpabilité.
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La dégustation réveille trois de nos sens. La vue, tout d'abord. Le vin laisse admirer sa robe, sa fluidité, ses reflets. C'est une première invitation. Puis l'odorat : c'est l'ouverture vers un monde mystérieux, celui des senteurs. Enfin le goût : en fonction des vins, on retrouve des saveurs sucrées, salées, acides ou amères.
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On y voit mal, la nuit est tombée, il fait noir dans la pièce. Le dessin avance lentement. Il est rempli de tristesse et de langueur, mais ce n'est pas si mal. Pour continuer discrètement, un drap et une lampe suffiront.
Avec le drap de lit, on peut faire une sorte de tente, s'y cacher et dessiner à la lumière de la lampe torche. Elle fonctionne. Les piles ont été changées il n'y a pas très longtemps. Attention à ne pas se faire remarquer ! Dans le noir, on peut facilement repérer la lumière. Il ne faut pas se faire prendre, c'est bien là l'essentiel.
Alors, le dessin reprend, toujours sombre, malgré le faible rayon de soleil qui, par une lucarne, est venu frapper une poutre du plafond. C'est difficile à rendre cette luminosité si particulière, celle qui, ce matin-là, a éclairé le visage. La silhouette se glisse furtivement dans l'obscurité et tressaille quand le chat détale avec souplesse, le poil hirsute.
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- Fichu métier! dit Léa en raccrochant. Le patron est comme vous, il a horreur d'être dérangé à table.
- C'est sacré! approuva le brigadier.
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Le coup de crayon est enfin plus efficace, les couleurs s'animent, même si le noir domine. C'est normal, c'était la nuit. On reconnait bien la pièce, les meubles, les cadres, la décoration. C'est parfait.
Le plus difficile, c'est de rendre le premier rayon de soleil du matin. Par une lucarne, il a transpercé les ténèbres pour venir frapper la grosse poutre du plafond. Il ne faut pas oublier le chat, troublé dans son sommeil. Il a réussi à fuir par la porte de la cour restée ouverte.
Le dessin se termine.
La silhouette, sombre et menaçante, est encore grossière, mais on la reconnait parfaitement, surtout les cheveux, les vêtements, les bottes.
Léa sera contente. Un peu de bave a coulé. Aussitôt la bouche s'est refermée sur un sourire crispé, mais satisfait.
Maintenant, il faut en parler...
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Il fait froid, les doigts se crispent un peut plus sur le crayon et la feuille. Mais non ! ce n'est pas le froid, c'est la peur qui paralyse la volonté, les mouvements et les souvenirs.
La main est bientôt prise de tremblement incontrôlable. Il faut la poser bien à plat sur la table pour ne pas être gêné.
La mémoire, heureusement, fonctionne bien. Elle retrouve ici et là des détails. Il faut en profiter. Parfois, la langue passe entre les lèvres, mais vite, avant de refaire une bêtise, il faut la rentrer. Et puis surtout il ne faut pas se faire prendre. C'est peut-être dangereux.
En se reculant on peut enfin se faire une idée précise du dessin. On reconnait désormais parfaitement les lieux. Mais une angoisse revient, une forme de terreur indéfinissable.
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Le dessin prend forme. Les idées sont plus claires, c'est donc plus simple, plus rapide. Il faut retrouver les contours, les contrastes, l'ombre, les gestes.
Le crayon noir glisse lentement. Quelques couleurs viennent tout de même préciser le trait. On peut ressentir une forme de menace.
Soudain, de la bave coulent sur la feuille. Heureusement, avec un mouchoir, tout est réparé. Il ne faut plus tirer la langue pour ne rien gâcher. On peut tout de même s'appliquer sans tirer la langue!
Cette fois, le dessin es bien meilleur. Quelqu'un qui connait les lieux pourrait les reconnaitre. Le plus difficile, c'est la silhouette. Un homme ou une femme? On ne le devine pas encore. Le plus important, ce sont les détails. Tiens, justement, en cherchant dans la mémoire, un détail revient. Peut-être est-il important? Le crayon reprend aussitôt sa course, docile.
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La main n'avance plus, les doigts tremblent puis se tétanisent. Le crayon pastel noir a glissé et en fait une longue trace, grossière. Elle balafre et défigure le dessin.
Rien ne va.
Ce satané dessin ne reflète ni la réalité ni l'ambiance de la scène. Il faut tout refaire.
Alors, tandis que des larmes coulent lentement sur les joues, une boule de papier froissée traverse la pièce avec rage, puis roule dans un coin.
La main attrape une nouvelle feuille et recommence. Non, pas tout de suite ! Il y a trop de déception et de nervosité. Les doigts tremblent encore, de colère cette fois.
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Le crayon court sur la feuille banche. Comme elle a été pliée en quatre, la main passe et repasse dessus pour la lisser. Le crayon hésite un peu, griffe le papier. Il faut chercher, retrouver dans la mémoire les formes, les couleurs... C'est vrai, il n'y avait pas de couleurs, ou si peu. C'était la nuit!
Là, c'est bien mieux. Le crayon noir est très utile tellement la scène est sombre. Le dessin reprend, mais le crayon glisse, tombe et la mine se casse. Vite, il faut attraper un taille-crayon, réparer, recommencer.
Ce sera impossible de finir cette fois, il y a trip de travail. Il est important de s'appliquer.
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