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Critique de beckerkarin
Je viens d'achever ce roman d'Hélène Lenoir et j'en reste quelque peu étourdie, comme déboussolée. Pourtant le début de la lecture ne fut pas aisé, j'ai parfois hésité à abandonner puis j'ai compris pourquoi ces difficultés étaient nécessaires.
Même si ce roman est divisé en trois grands chapitres, l'on peut considérer qu'il est constitué de deux parties très différentes au niveau du style.
La première partie se présente comme un récit, une confession même, que nous livre une vieille dame ayant quitté les ordres après avoir passé neuf ans au sein de la congrégation de Notre-Dame de Sion alors qu'elle était encore soeur Jeanne Marie. La lecture peut en paraître ardue car tous ses souvenirs, tous ses ressentis, nous sont livrés comme ils le seraient lors d'un tête à tête, d'une interview en quelque sorte. Les paragraphes sont longs, denses et les réflexions parfois inachevées, laissant les phrases se finir par quelques points de suspension, comme lorsqu'un mot vous manque ou lorsqu'un autre souvenir fait surface de manière inattendue et vous pousse à abandonner la pensée en cours. Et aussi complexe que cela puisse paraître cela restitue parfaitement le rythme que pourrait avoir, dans la réalité, une telle discussion.
Avec la seconde partie, l'on découvre un style plus classique, plus simple à lire, plus fluide qui passe du « témoignage » au « roman ». L'auteure nous invite à remonter le temps et l'on retrouve soeur Jeanne Marie alors qu'elle vient de retrouver la vie civile et est redevenue Jeanne Delalande. L'on y comprend la difficulté de ce retour à une existence où le quotidien n'est plus régit par les lois strictes de l'ordre religieux qui vous a guidée, jugée, pendant tant d'années, jusqu'à la quasi-annulation de votre personnalité et de votre liberté d'esprit.
Un livre prenant et exigeant qui ne souffre pas que l'on « survole » ses pages, et demande une certaine concentration. Pourtant, il nous touche vraiment, nous fait découvrir un monde que nous connaissons peu à une époque où les sensibilités humaines ne semblaient y être considérées comme prioritaires. L'histoire et la personnalité de soeur Jeanne Marie m'accompagneront encore pendant longtemps.
Même si ce roman est divisé en trois grands chapitres, l'on peut considérer qu'il est constitué de deux parties très différentes au niveau du style.
La première partie se présente comme un récit, une confession même, que nous livre une vieille dame ayant quitté les ordres après avoir passé neuf ans au sein de la congrégation de Notre-Dame de Sion alors qu'elle était encore soeur Jeanne Marie. La lecture peut en paraître ardue car tous ses souvenirs, tous ses ressentis, nous sont livrés comme ils le seraient lors d'un tête à tête, d'une interview en quelque sorte. Les paragraphes sont longs, denses et les réflexions parfois inachevées, laissant les phrases se finir par quelques points de suspension, comme lorsqu'un mot vous manque ou lorsqu'un autre souvenir fait surface de manière inattendue et vous pousse à abandonner la pensée en cours. Et aussi complexe que cela puisse paraître cela restitue parfaitement le rythme que pourrait avoir, dans la réalité, une telle discussion.
Avec la seconde partie, l'on découvre un style plus classique, plus simple à lire, plus fluide qui passe du « témoignage » au « roman ». L'auteure nous invite à remonter le temps et l'on retrouve soeur Jeanne Marie alors qu'elle vient de retrouver la vie civile et est redevenue Jeanne Delalande. L'on y comprend la difficulté de ce retour à une existence où le quotidien n'est plus régit par les lois strictes de l'ordre religieux qui vous a guidée, jugée, pendant tant d'années, jusqu'à la quasi-annulation de votre personnalité et de votre liberté d'esprit.
Un livre prenant et exigeant qui ne souffre pas que l'on « survole » ses pages, et demande une certaine concentration. Pourtant, il nous touche vraiment, nous fait découvrir un monde que nous connaissons peu à une époque où les sensibilités humaines ne semblaient y être considérées comme prioritaires. L'histoire et la personnalité de soeur Jeanne Marie m'accompagneront encore pendant longtemps.
