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Critique de SZRAMOWO


Tilleul : un livre compact comme une boule de billard. Elle roule, elle roule, on ne sait pas où elle va s'arrêter.
Une famille. Un reliquat de famille. Les Harper. Sophie et Gilles, frère et soeur, vivent ensemble dans la maison familiale. Par nécessité. Ils ne s'aiment pas ou plutôt leur amour fraternel est vampiresque.
Lui était le chouchou de la mère, abandonnée par le père qui a laissé avant de partir, la grande maison et 7.000 mètres carré de terrain sur le belvédère qui surplombe la ville. Sophie, abandonné par son mari avec une fille de 17 ans, Carole, voit dans ce bien immobilier le moyen de sa liberté. Gilles y voit le moyen de recréer la cellule familiale qui n'a jamais vraiment existé hormis entre lui et sa mère.
En creux, il y a dans ce roman du "vipère au poing". Des relations malsaines. Un homme et une femme qui vivent dans la même maison malgré eux, mais qui ne vivent pas ensemble. Une jeune fille qui fuit la tutelle d'un oncle qui se rêve père, amant, ami frère. Ca fait beaucoup à la fois.
Sous leurs yeux, la famille Bormann, exemple de réussite, de succès et de félicité familiale s'ébat sans vergogne. Porsche Cayenne, maison de verre et de béton, enfants adorables, professions prestigieuses.
Pourquoi n'y arrivent-ils pas eux, les Harper ?
C'est dans ce cadre étouffant que Sophie se débat et se jette à corps perdus dans une relation avec Jonas Raasch.
A la lisère des propriétés Harper et Bormann, le tilleul - tilia tomentosa- rescapé du chantier, se tient debout, massif et sombre, face à la légereté du jardin - Arbustes d'ornement, gazon en bande, tonnelle, Aubépines et rosier American Pillar - que Madame Bormann entend imposer à son pépiniériste rétif.
Cette histoire se lit avec avidité de bout en bout. le récit est rythmé par la succession des saisons. Mi-novembre, Fin-février, 30 avril.
Des échéances suspendues à la progression du jardin arboré dont les Bormann ont confié la réalisation au pépiniériste Jonas Raasch, et au projet de fuite de Sophie.
Comme les saisons, comme la boule de billard, l'histoire n'en finit pas de tourner et de rouler.

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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