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Critique de kielosa



L'auteur nous raconte comment sa famille juive fut chassée de Berlin par l'avènement du régime pourri d'Hitler et éparpillé aux Pays-Bas, en France, en Autriche, en Angleterre et en Palestine.

Maxim Leo, qui est né en 1970, retrace le parcours de ses grand-tantes Irmgard, Hilde et Ilse Leo et de leur géniture, aussi bien que nous avons en fait droit à plusieurs récits avec une multitude de personnages. Heureusement que sur les pages 6 et 7 de l'ouvrage figure un arbre généalogique de tous les descendants de Thérèse et Friedrich Leo, Maxim compris.

Dommage cependant que les noms de tous ces Leo ne soient pas suivis de leur date de naissance, et le cas échéant, de la date de leur décès, car l'ouvrage couvre finalement une assez longue période, de pratiquement un siècle entier (de 1920 à 2019).

Comme il serait fastidieux d'essayer de résumer tant de biographies en l'espace d'un billet fatalement sommaire, j'ai opté pour une approche qui favorise les passages qui m'ont frappé le plus.

Ainsi Hilde Leo-Fränkel se trouvait avec son gamin André de 11 ans, en août 1939 à Paris, où elle occupait une chambre dans un bâtiment au 10, rue Dombasle dans le 15ème arrondissement, où logeait également à un étage supérieur le grand écrivain et philosophe Walter Benjamin, avant sa fuite à travers les Pyrénées et son suicide en septembre 1940 à Portbou en Catalogne. Voir ma critique du livre de Lisa Fitko "Le chemin Walter Benjamin" du 3 avril 2021.

À Paris, les Leo ont aussi croisé le chemin d'Arthur Koestler et Vassily Kandinsky dont le premier mari de Hilde, le neurologue Fritz Fränkel, possédait une superbe lithographie, un souvenir des brigades internationales lors de la guerre civile espagnole.

Irmgard Leo, l'aînée, a suivi avec son mari Hans Wittenberg, un entraînement spécial pour partir vivre dans un kibboutz à Beit HaShita entre la baie d'Haïfa et le Jourdain et où leur fille Hanna a vu le jour.

Ilse Leo, la benjamine, a été déportée avec son mari Heinz, un médecin, à l'abominable camp de Gurs en Béarn, où elle a soigné malades et blessés. Après s'être evadée, elle s'est retrouvée en 1944 avec son bébé Susi dans Toulouse libérée.

L'ouvrage de Maxim Leo ne m'a, malgré ses 366 pages, pas ennuyé une seconde. L'histoire de sa famille est évidemment triste mais fascinante et il a l'art et la manière de présenter un récit dans un contexte historique authentique et captivant.
Comme il a fait d'ailleurs avec son autobiographie "Histoire d'un Allemand de l'Est", qui lui a valu, en 2011, le Prix du Livre Européen.
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