AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Olivier Mannoni (Traducteur)
EAN : 9782742792726
301 pages
Actes Sud (02/10/2010)
4.23/5   135 notes
Résumé :
Après avoir combattu dans la résistance française, son grand-père a contribué à la fondation de la RDA.

Sa mère a cru à l'avenir du jeune état communiste, tandis que son père rêvait déjà de le voir disparaître. Maxim Leo avait 20 ans au moment de la chute du mur ; il raconte aujourd’hui d'une plume alerte et captivante l'histoire d'une famille peu commune : la sienne.

Un portrait de l'Allemagne de l'Est sans fard ni "nostalgie" et touj... >Voir plus
Que lire après Histoire d'un Allemand de l'EstVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
4,23

sur 135 notes
5
14 avis
4
15 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Avant de lire ce livre , j'avais lu pas mal de critiques sur le net , toutes très positives et ce sujet ' L'histoire d'un allemand de l' Est m'a fait rêvé , j'avais une envie folle de tenir ce livre entre mes mains , et enfin voilà que je commence ma lecture , j'en attendais sans doute un peu trop car j'ai été un peu décue .
Bon , je m'eplique , je m'attendais à plus d'anecdotes sur la vie en RDA et bien sûr , il y en a mais pas assez , je ne m'attendais pas à ce que l'auteur s'attarde si longuement sur la vie de ses deux grands -pères ( surtout de son grand -père maternel ) ; même si c'est important pour comprendre l'histoire de l' Allemagne après la seconde guerre mondiale jusqu'à la chute du mur de Berlin .
Il m'a semblé que l'histoire de Gehrard était rocambolesque , que certains passages sur la fin de la RDA et la chute du mur ressemblent plus à un cours d'histoire qu'à une vision personnelle , j'ai lu pas mal de livres sur la chute du mur et j'ai enfin assouvi ma soif de lecture sur cette période .
Pour les points positifs car il y en a , l'auteur décrit très bien comment on est arrivé à construire cette RDA , l'importance qu'elle a pu avoir au début et qui s'est estompée en trois générations jusqu'à disparaître définitivement , l'amertume de nombreuses personnes qui voulaient plus de liberté mais pas la fin de l'état , la duplicité qui est indispensable pour survivre au jour le jour . , les compromis que l'on doit faire et pour ça le livre vaut le détour . L'anecdote du 8 mai 1958 où paraît dans les journaux ' Des observateurs auraient vu des tanks américains dans les rues de Pragues ' est révélatrice de la désinformation de l'époque .
Et puis comme dit si bien l'auteur une enfance reste une enfance même en RDA , d'autant plus que l'auteur vit dans un milieu privilégié .
Un petit détail aussi m'a tracassé le père et le grand-père maternel de l'auteur ont le même nom de famille et il n'a aucune explication à ce sujet . , j'ai donc supposé que le père de l'auteur avait pris le nom de sa femme comme nom d'artiste . le père qui comme la plupart des artistes a tout perdu avec la fin du communisme et qui est vite décu par l' Ouest ' il lui manquait cet Etat auquel il pouvait se frotter . L'Ouest n'avait pas de tranchant , pas de résistance . Il pouvait faire ce qu'il voulait , désormais , il n'y avait pas de réponse , pas de réaction. '
Donc en résumé , avis mitigé mais je n'irai pas jusqu'à en déconseiller la lecture , bien au contraire , les échanges d'impression sont les bienvenus .

Commenter  J’apprécie          210
Passionné par l'histoire des pays du bloc de l'Est, j'ai particulièrement apprécié ce livre subtil et profond qui offre une plongée véritablement incroyable dans l'histoire de la RDA, tout en répondant à une question complexe, qu' a pu représenter la RDA pour les membres d'une famille ? Ce récit autobiographie nous plonge dans une histoire familiale particulièrement compliquée ( j'ai même pensé à Anne Berest tant ce livre a des points communs, construction complexe, récit familial....). L'un des grands-pères dut nazi avant de devenir fervent communiste et son petit-fils se demande même s'il ne fait pas partie de ces gens qui auraient pu s'accommoder de tout. L'autre a un parcours incroyable entre fuite de l'Allemagne nazie, résistance en France, travail pour les renseignements....Les enfants sont du même genre et le petit-fils hérite de tout ce passé familial complexe et c'est lui qui pourtant va vivre le plus simplement la chute du Mur. D'ailleurs il dit que ce qu'il a embêté ce fut de passer la frontière sans cigarettes et sans oser "taxer" un Allemand de l'Ouest, c'est ça son souvenir numéro 1 de la chute du Mur.
le livre est d'une grande richesse, il est ans arrêt passionnant et est par ailleurs illustré, assez joliment d'ailleurs ( le livre est publié par Actes Sud) de photos de tout ce petit monde.
Un livre que j'ai beaucoup aimé et qui a résonné avec une lecture récente, le pays disparu de Nicolas Offenstadt.
Un témoignage exceptionnel sur la vie dans une dictature sur la façon dont on peut, ou pas, s'accommoder d'un régime comme celui de la RDA....
Commenter  J’apprécie          194
Une famille allemande marquée par l'histoire. Maxim Leo nous livre les destinées de ses parents et de ses grands-parents, de la montée du nazisme à la chute du rideau de fer. Un grand-père, membre de la résistance en France pendant la guerre, qui contribuera ensuite à la fondation de l'Allemagne de l'est : la RDA. Une mère, journaliste et propagandiste du régime communiste, qui voguera de l'enchantement au désenchantement. Un père qui, dés les prémices, ne croit pas en cet idéal est-allemand. Je m'attendais à un récit plus accès sur la vie en RDA. Cette biographie familiale apporte toutefois un regard intéressant sur les antagonismes et les particularités de l'Allemagne réunifiée actuelle.
Commenter  J’apprécie          210
C'est un livre que j'avais envie de lire depuis un moment et que je me suis procuré en version de poche.

Maxim Leo, journaliste, évoque l'histoire de sa famille sur trois générations et celle d'un pays : la RDA.

Le passé de ses grands-pères (l'un résistant en France et l'autre soldat de la Wehrmacht), les histoires respectives de ses parents et la sienne jusqu'à la chute du Mur de Berlin ; tout cela nous est raconté avec un grand sens du détail et nous donne une idée de ce qu' a pu être l'Allemagne de l'Est.

L'histoire de cette famille est-elle représentative du vécu de population est-allemande ? Pas vraiment. L'auteur prend conscience de sa situation privilégiée (ses parents sont des intellectuels, son grand-père un membre de l'élite) lors d'un stage en entreprise et sa découverte du monde ouvrier. Par contre, on découvre une atmosphère oppressante où la liberté de parole et de pensée est sous la tutelle du régime et de la Stasi.

Ce livre mêle la petite et la grande histoire. Les lecteurs découvriront des extraits de dossiers que la Stasi a établi sur la famille de l'auteur.

Un document passionnant et très facile d'accès.
Commenter  J’apprécie          171
Un cours d'histoire en accéléré. Une fracture idéologique divise cette famille. Elle divise également le pays. Et puis la réunification.
Le narrateur tente de comprendre les choix de vie de ses deux grand pères, et, à travers leur destins, il souhaite comprendre ses parents et … peut-être même le destin de l'Allemagne.
Adhérer au régime, malgré les milles doutes, comme sa mère ? Se poser en dissident passif, comme son père ? Passer à l'Ouest ?

J'ai adoré cette autobiographie. C'est aussi – en partie uniquement – mon histoire. Pour moi aussi la chute du mur a été le grand tournant de ma vie, car j'ai grandi à l'est du mur.
Une écriture limpide, un propos dense ; ni pathétisme ni jugement face aux combats ou illusions ou même mensonges de ses ainés, juste le désir de comprendre. L'empreinte de l'histoire sur le destin individuel : impossible de juger en noir et blanc.

Extrait :
« Je crois que pour mes deux grands-pères la RDA était une sorte de pays de rêve où ils ont pu oublier tout ce qui les avait accablés jusque-là. C’était un nouveau départ, une chance de recommencer depuis le début. La persécution, la guerre, la captivité, toutes ces choses effroyables que Gehrard et Werner [les deux grands-pères] ont vécues, pouvaient être enterrées sous le gigantesque tumulus du passé. Désormais, seul l’avenir comptait. [ ]
Nouvelle foi contre ancienne souffrance : tel était le pacte fondateur de la RDA. Ainsi s’explique aussi la fidélité enthousiaste avec laquelle Gerhard et Werner sont restés liés à ce pays jusqu’à sa triste fin. Ils n’ont jamais pu voir le grand mensonge qu’était ce grand rêve - parce que leurs propres mensonges existentiels auraient alors été révélés.
Et leurs enfants ? Projetés dans l’univers onirique de leurs pères, ils ont dû partager leurs rêves, qu’ils l’aient ou non voulu. Ils ne connaissaient pas le pacte originel. Et comme ils n’avaient rien à surmonter ni à dissimuler, la foi leur pesait lourd.» p199

Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que , pour mes deux grands -pères , la RDA était une sorte de pays de rêve où ils ont pu oublier tout ce qui les avait accablés jusque -là . C'était un nouveau départ , une chance de recommencer depuis le début .
Commenter  J’apprécie          170
"Nous nous rendons à Check point Charlie. Nous n'avons pas besoin de beaucoup nous rapprocher pour comprendre que le Mur est ouvert. Les gens crient de joie. Une femme pleure à côté de nous. Elle dit qu'elle avait vingt ans lorsqu'on l'a construit. "Il était là tout d'un coup, et tout d'un coup il disparaît, et ma vie est passée tout d'un coup, elle aussi." Elle pleure de joie, et j'aimerais pouvoir pleurer moi aussi."
Commenter  J’apprécie          50
La RDA était une sorte de pays de rêve où ils ont pu oublier ce qui les avait accablés jusque-là .Nouvelle foi contre ancienne souffrance : tel était le pacte fondateur de la RDA. Ils n’ont jamais pu voir le grand mensonge qu’était ce grand rêve-parce que leurs propres mensonges existentiels auraient été alors révélés.
Commenter  J’apprécie          60
Régis Debray nous parle aussi de Tamara Bunke, une femme originaire de la RDA qui se trouvait à l’époque à côté du Che. « Une femme hors du commun, une combattante », dit-il. mon français assez médiocre ne me permet pas de tout comprendre ; mais ce que je saisis, c’est que tout le monde, dans cette maison, trouve que la RDA est fantastique. Gilles Perrault dit que je devrais être fier de vivre dans un pays révolutionnaire comme celui-là, parce que seule la révolution libère vraiment les gens. Je n’ose pas le contredire, entre autres parce que je vois à quel point ces phrases rendent Gerhard heureux.
Mais je ne discerne pas la logique de tout cela. Comment peut-on loger dans une villa pareille et chanter les louanges de la RDA ? Ou bien faut-il justement habiter dans ce type de demeure pour pouvoir le faire ? J’ignore quelle image ces gens ont de la RDA, et même s’il y ont déjà été. Régis Debray nous confie un secret. Il exerce des fonctions de conseiller politique auprès du président de la République française, François Mitterrand, et dit que celui-ci a lui aussi beaucoup d’estime pour la RDA.
Commenter  J’apprécie          11
Quelques décennies plus tard, Anne retrouvera cette lettre dans son dossier de la Stasi. Elle apprend qu'à cette époque, on comptait lancer contre elle une "procédure opérationnelle". Mais cette décision fût suspendu peu après. "Le père de la susnommée est collaborateur du Comité central du SED".
Commenter  J’apprécie          40

>Histoire de l'Europe>Europe Centrale>Région du Nord-Est (ex-RDA) (14)
autres livres classés : rdaVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (310) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3180 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..