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Critique de kielosa


J'aimerais saisir l'occasion de ma critique du livre de Donna Leon pour faire un parallèle avec une autre grande dame du thriller notamment Barbara Nadel, malheureusement et bizarrement moins populaire en France.
Les deux dames ont effectivement beaucoup en commun. Jugez par vous-mêmes.
Elles ont toutes les deux choisi de situer leurs livres dans un pays autre que leur pays d'origine : l'américaine Donna Leon a opté pour Venise, où elle s'est carrément installée il y a 30 ans ; la britannique Barbara Nadel préconise Istanbul, qu'elle visite fréquemment.
Toutes les deux ont leur héros préféré : Leon son fameux 'Commissario' Guido Brunetti, Nadel son inspecteur Çetin Iknen. Deux bonshommes qui évoquent notre brave Commissaire Maigret. En version méridionale pour l'une, orientale pour l'autre. Et tous les trois sont aussi efficaces pour mener des enquêtes compliquées, percer à jour les dessous bien cachés des missions qui leurs sont confiées et plein d'empathie et toujours prets à venir en aide aux pauvres victimes.
Elles ont aussi toutes les deux gagné le prestigieux prix 'Silver Dagger : Leon en 2000, Nadel 5 ans après.
Aucune des deux n'ecrit des romans policiers 'hardboiled', plein de violence et où les mauvais le sont vraiment sans beaucoup de nuances. Elles préfèrent évoquer une atmosphère et approfondir la psychologie des personnages. Signalons en passant que Barbara Nadel sait fort bien de quoi elle parle, puisqu'elle a été porte-parole de la Société Nationale de Schizophrénie en Angleterre, ainsi qu'avocate de handicapés mentaux pendant de longues années.
Les deux, enfin, réussissent à nous ravir avec d'interessants clins d'oeil sur l'histoire riche et mouvementée des villes qui leur ont volé le coeur sans toutefois en abuser, malgré la profonde sympathie qu'elles continuent d'éprouver pour ces villes.
Je n'irais pas à prétendre que le présent roman de Donna Leon est son meilleur. Des dix que j'ai lu d'elle, je préfère encore toujours son tout premier : 'Mort à la Fenice' de 1997. Mais comme tous ses livres il n'ennuie jamais, bien au contraire, et il offre une agréable évasion. Autre ressemblance entre ces deux dames.
De Barbara Nadel je peux recommander 'Arabesque' et 'Harem'.
Ce que je regrette pourtant un peu c'est le choix du titre du livre en français. L'original : 'Falling in Love' était nettement plus charmant.
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