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Critique de Matatoune


Donna Leon avec sa Venise, sa « laguna », ses « vaporettos » et dans En eaux dangereuses, sa chaleur, sacrée » calore », que le « Commissario » Brunetti va devoir supporter tout au long du roman ! Heureusement, la « Commissario » Griffoni l'accompagne, napolitaine intransigeante venue s'échouer à la « Questura » de la Sérénissime avec sa blondeur et ses yeux bleus.

D'ailleurs, c'est elle qui tiendra la main de ,la encore jeune mais terriblement affectée, Benedetta Toso qui préfère parler à la police plutôt que de faire venir un prêtre lors de ses dernières volontés. Et, voilà que devant ces révélations, Brunetti s'engage et promet de faire tout son possible !

Donna Leon est depuis longtemps préoccupée par l'environnement et dénonce à travers ses polars vénitiens les actions d'une mafia installée qui souvent détourne les aides financières avec la complicité des municipalités. Ici, l'environnement est toujours au coeur de ses préoccupations même si la grande muette a disparu au profit des intérêts individuels.

Soyons clairs, on ne lit pas les polars de Donna Leon pour la qualité de l'intrigue ! Non, on s'y plonge comme avec la madeleine de Proust pour y retrouver une ambiance.

Car dans la Venise de Donna Leon les délinquants s'arrêtent au débarcadère avant de débarquer. Les policiers ont le temps de déguster en terrasse leur café avec leur verre d'eau, même si à regret elle constate que maintenant on le fait payer.

Guido Brunetti, le commissaire, assiste chaque soir au diner préparé par sa femme Paola. Nulle urgence, pas de rendez-vous au beau milieu de la nuit Il peut tranquillement le matin s'interroger s'il va porter sa veste en lin ou non, vu la chaleur, clin d'oeil appuyé au réchauffement climatique.

Signora Elettra Zorci, l'assistante de Pattra, le « questore », sait craquer tous les verrous informatiques avec un sourire et une élégance à laquelle le commissaire est extrêmement sensible !

Mais, sa femme sait le retenir par sa gourmandise légendaire. Car, sa cuisine est un condensé de saveurs et d'odeurs aux noms qui évoquent le soleil. Et lorsqu'il ne peut déjeuner chez lui, il commande un assortiment de « Tramezzinis » où on trouve de la »radicchio » et de la « ruccola ».

Il y a bien deux voleuses mineures qui titillent la réputation de cette province si tranquille. Alors, on les envoie ailleurs. Mais, comme le monde change, même chez Donna Leon, leur avocat casse le stratège. Alors, elles reviennent tranquillement au bord du Grand Canal.

Alors, oui, le monde ne change pas chez Donna Leon. C'est ce qui m'a attirée vers « En eaux dangereuses »! Seulement, voilà, c'est moi qui ait changé et j'ai trouvé longues, très longues ses déambulations dans une ville rêvée même si l'écrivaine ne nous cache pas sa noirceur environnementale.

A regret, j'ai quitté Brunetti, Elettra et Paola et ses enfants, comme quand on quitte des gens qu'on aime mais qu'on sait que malgré les promesses mensongères, on ne verra plus de sitôt ! Dommage, je prendrais bien un « expresso » à la terrasse d'une « trattoria » avec un « cornetto » à regarder le monde passer !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/10/18/donna-leon/
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