La version la plus ancienne de ce conte moral semble remonter à 1740, dû à la plume de Gabrielle-Suzanne Barbot de Villeneuve. La version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont daterait de 1757. D'autres versions viendront ensuite. L'idée qu'il faut aller au-delà des apparences et préférer la vertu à la beauté n'est pas spécialement neuve. de mémoire, mais sans retomber sur la fable, je suis prêt à parier que
Jean de la Fontaine a écrit là-dessus. Ou même
Esope et bien d'autres.
J'avoue avoir un faible pour le film de
Cocteau. Il fait peur, plein d'intensité, de drame. Mais en lisant le conte original, je me rends compte à quel point
Cocteau a apporté des éléments ne se trouvant pas dans le conte. le conte est propret, gentillet, on a très vite l'assurance que la Bête est gentille et attentionnée, bien disposée. Très peu de drame, de tension.
Pour ce qui est de la version des
Editions Circonflexe, l'idée de mettre en rapport le conte et des extraits de toiles de Bosch fait long feu assez vite. OK, l'horreur répond à l'horreur, une vision du monde répond à une autre. Mais je n'ai pas saisi l'intérêt des 8 emprunts à Bosch.
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