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Critique de jimruel


Sentiments mélangés à la lecture ce roman quasi autobiographique, parions-le. La recommandation de J. Franzen en couverture était pourtant alléchante : la lecture de Freedom et des corrections était des plus passionnantes. On oscille à grande fréquence entre agacement et empathie pour Adam, qui surjoue parfois le rôle du poète maudit, en faisant de sa propre vie une sorte de mise en scène dramatique. L'écriture rythmée révèle pourtant un talent certain, et les envolées narcissiques sont contre-balancées par un humour passablement cynique et mordant, qui n'épargne personne, à commencer par le narrateur lui-même, qui manie l'auto-dérision avec brio. On comprend que sa bipolarité (anciennement appelé maniaco-dépression), une maladie de plus en plus populaire, n'est pas pour rien dans les errements de notre anti-héros. Certes, il en fait peut-être parfois une excuse intime pour se comporter de manière douteuse avec autrui. Mais que celui qui n'a jamais menti par désir de plaire lui jette la première pierre !.. On se dit qu'Adam est peut-être assez représentatif d'une jeunesse talentueuse un peu perdue, en mal de repères, au sein d'une société occidentale post-moderne affectée par l'individualisme, et le matérialisme d'une "culture" décadente, où toute les idéologies se valent sans qu'aucune n'ait d'importance. Si c'est le cas, malgré cette expérience lucide et désabusée, je trouve qu'il manque une note d'espoir dans ce livre...n'est-ce pas ce qu'on peut souhaiter à notre époque, en entamant la lecture d'un roman ?
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