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Critique de raton-liseur


Cela fait longtemps que je me dis qu'il faudrait que je lise un livre de Doris Lessing, peut-être bien depuis qu'elle a obtenu le prix Nobel, ce qui fait maintenant 15 ans ! Mais les résumés de livre que j'avais lus ou le nombre de pages m'en avaient toujours un peu dissuadée. Puis je suis tombée sur ce livre qui contient trois oeuvres courtes de Doris Lessing, dont une connue, [Les Grands-mères], et une dont le résumé me donnait envie. Cela m'a paru une bonne entrée en matière et me voilà donc partie.
Et effectivement, j'ai apprécié le court roman dont le résumé m'avait plu, [Victoria et les Staveney], qui décrit le racisme, ou plutôt l'héritage du racisme : comment des années de mise à l'écart ont des répercutions aujourd'hui sur les parcours de vie et les aspirations des uns et des autres, mais aussi comment les bonnes intentions ne sont pas toujours la meilleure façon de dépasser ces frontières invisibles.
[Les Grands-Mères], qui me semble une oeuvre plus connue, ne m'a pas convaincue, je l'ai plutôt trouvée un peu malsaine dans la relation quasi incestueuse qui unit ces deux femmes et leurs familles. Non, pas ma tasse de thé…
La troisième nouvelle, [Un enfant de l'amour], est assez étrange. Elle décrit une facette de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas, celle des jeunes recrues envoyés en Inde pour contrer les velléités d'indépendance de la population, pas tout à fait les idées pour lesquelles ces jeunes hommes croyaient se battre quand ils s'étaient engagés. On continue après la Seconde Guerre Mondiale à suivre James Reid dans son retour à une vie faite de quotidien et de banal, avec pourtant ce souvenir de l'escale au Cap, quelques jours qui ont été comme dans un rêve et qui promettent une vie faite du romantisme de ses idéaux de jeunesse.
Etrangement, dans certaines nouvelles, on ne sait pas vraiment où l'on est. A part [Un enfant de l'amour] qui est clairement située, les autres pourraient se situer aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud (bon, pas en Angleterre quand même, car le climat ne correspond pas). Cette sensation d'universalité est assez dérangeante car si l'on se croit à l'abri du racisme et de l'injustice, ce livre nous rappelle tout simplement que non.
La plume de Doris Lessing et son regard sur les relations familiales ne sont probablement pas ce que je préfère. Après cette courte balade dans son oeuvre, je ne suis pas certaine de me lancer dans des oeuvres plus conséquentes, mais je suis contente de l'aperçu que ce recueil m'a donné, et je suis contente d'avoir enfin découvert cette autrice, même si c'est à travers certaines de ses oeuvres plus mineures.
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