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3,03

sur 87 notes
Je me suis plongée dans ce livre après avoir été vivement recommandé lors d'un café littéraire à la médiathèque des Halles. J'espérais découvrir une lecture à la fois enrichissante, engagée et humoristique. Si pour la première attente, j'ai été comblée, la seconde s'est fait attendre. le roman nous fait suivre Jeanne, une Bretonne venue s'installer à Paris pour travailler dans une tannerie. Elle est fascinée par la vie parisienne et se lie rapidement d'amitié avec ses collègues de travail. Cependant, elle se rend vite compte que derrière les paillettes se cachent des réalités moins reluisantes. Les thèmes abordés sont intéressants, notamment les relations sociales à l'heure des réseaux sociaux et les difficultés d'intégration. Néanmoins, l'histoire est parfois longue et les émotions de Jeanne sont peu développées. J'aurais aimé ressentir davantage d'émotions et d'attente. La fin du livre laisse également un sentiment d'inachevé. En somme, même si certaines thématiques m'ont interpellée, ce livre n'a pas su retenir mon attention jusqu'à la fin.
Mon avis détaillé :

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Bon ... le sujet de l'urbanisme transitoire méritait selon moi une histoire plus fine. La critique n'est pas très acerbe, elle aurait put l'être plus, et est un poil gâchée par ce personnage principal que je trouve mièvre et un peu cucu. Il m'est arrivé plusieurs fois de vouloir prendre Jeanne par les épaules et la secouer un bon coup, ou de pousser un soupir de ras le bol quand elle mentionne sans cesse Julien, pour en faire oublier presque le sujet principal qui aurait put être poussé un peu plus loin. Tout cela sur fond de militantisme Nuit Debout, qui de même aurait mérité d'être décrit plus finement. L'écriture n'est pas très poétique, malgré quelques mots intellos qu'on sent placés ça et là pour étoffer un peu le texte. C'est pas mauvais hein ça se lit, mais y'a pas de quoi sauter au plafond.
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Ce qu'il y a de bien avec la toponymie, c'est qu'elle est souvent dépositaire d'une histoire qui, sans cela, tomberait dans l'oubli. La Tannerie que Celia Levi a imaginée dans ce roman fut autrefois un site de production ultra-moderne implanté à Pantin, que la désindustrialisation conduisit à la faillite, puis qui subit diverses transformations avant de tomber en ruine et d'être squatté.

Entre la fin du XXe siècle et le début du XXIe, nombre de ces lieux laissés en friche furent réhabilités et métamorphosés en espaces culturels plus ou moins modulables dans le but souvent affiché de relancer un quartier ou une banlieue.

A la fois lieu d'exposition, salle de spectacle, offrant la possibilité de se restaurer, voire de faire du co-working, institution vouée à favoriser l'insertion des jeunes sur le marché du travail, figure de proue de la communication des élus locaux, la Tannerie est un de ces espaces tentaculaires et protéiformes traversés par nombre d'individus tentant avec plus ou moins de succès d'y trouver une place.

Après avoir quitté sa Bretagne natale, au terme de ses études, Jeanne y décroche un poste d'« accueillante » - en CDD, est-il besoin de le préciser - dans lequel elle se trouve propulsée du jour au lendemain, sans bénéficier de la moindre formation préalable. Elle devra se débrouiller par ses propres moyens - en comptant sur l'aide de ses collègues, son bon sens, son intuition et sa faculté de mimétisme - pour s'orienter et s'imposer au sein de ce milieu qui se révèle, en dépit de sa promesse, plus écrasant qu'épanouissant.

Mais la tâche n'est guère aisée pour Jeanne qui est une provinciale ignorant tout des codes du parisianisme ambiant - qu'elle souhaite cependant ardemment acquérir. Pourra-t-elle compter sur le séduisant Julien pour les lui enseigner ? Celui-ci a beau jeu de briller avec quelque formule enlevée ou une référence philosophique qu'il ne manque pas d'exhiber avec complaisance.

Je trouve parfois les titres des romans contemporains alambiqués, voire obscurs pour ne pas dire complètement abscons. Celui-ci, dans sa simplicité, s'imposait avec la force de l'évidence. Car c'est bien cet espace qui est au coeur du roman, tout comme l'était le grand magasin du Bonheur des dames magistralement évoqué par Zola. C'est lui qui impose ses règles, c'est autour de lui que s'organise la vie de tous ceux qui le traversent, c'est en son sein que se tissent les relations évidemment professionnelles, mais aussi sociales et affectives de ceux qui le font vivre. Broyant les uns, offrant la faveur d'une titularisation à quelques autres pour assurer son expansion, il est un lieu hégémonique auquel il semble difficile de pouvoir échapper.

A la manière des maîtres du roman réaliste, mais sans jamais sombrer dans un style désuet, Celia Levi brosse le portrait d'une jeune femme de notre temps, une jeune femme subissant des conditions de travail dégradées, parfois insupportables, enchaînant les contrats précaires dans l'espoir d'accéder enfin au graal d'un CDI dont les critères d'accès restent flous et soumis à l'arbitraire, recherchant dans les rassemblements de Nuits debout l'expression d'un collectif dont toutes les formes semblent avoir été éradiquées, et nous offre ainsi une photographie de notre époque, celle d'une génération sommée de se construire sur des fondations de plus en plus instables.


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Le roman de Celia Levi promettait d'être une satire sociale. A la lecture du quatrième de couverture, je m'attendais à au moins quelques rebondissements quant à l'attitude des personnages qui baignaient dans l'univers de la Tannerie, qui, loin d'être bienveillant, se révélait être un véritable panier de crabes. L'idée était bonne.

Malheureusement, un style d'écriture lourd et pénible, des descriptions interminables et confuses, des personnages ectoplasmiques, et une platitude de l'intrigue ont eu raison de mon enthousiasme du départ. Lasse de piquer du nez, et sur le point de capituler, je me suis résignée à une lecture en diagonale, pressée d'en finir.

Grosse déception !
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Un livre surprenant qui analyse notre monde du travail et notre société par le prisme d'une jeune provinciale qui arrive à Paris et commence à bosser dans un lieu culturel qui ressemble beaucoup au 104 ou au Palais de Tokyo.
Naïve et fraîchement diplômée dans les métiers du livre, elle cherche à tout prix à intégrer ce Parisianisme qui lui semble un Graal. Et ça va être dur et décevant mais l'amènera à trouver sa voie.
Bien écrit, très documenté et cultivé, jamais cynique ni dans les clichés. Un grand plaisir de lecture.
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Plus que d'un milieu, c'est bien d'une génération et de son époque dont l'autrice saisit les affres dans ce roman qui n'est pas sympa avec le monde de la culture". La Tannerie, le lieu, n'existe pas. le style est vif et ressemble à celui des auteurs anciens, avec des thèmes tels que le travail dur, les manifs, la violence.
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Jeanne commence à travailIer dans une ancienne usine de pantin transformée en un centre culturel nommé La Tannerie. C'est branché, réjouissant, on y expose le dernier artiste syrien à la mode, et parmi ses collègues, il y a le beau Julien... Jeanne est bretonne, c'est donc plutôt latéralement qu'elle se déplace sur la carte de France mais, oui, on pense rapidement à ces romans d'apprentissage où un jeune héros idéaliste "monte" à Paris, façon LÉducation sentimentale. le style y est semblable.
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Jeanne est une jeune bretonne qui décide de venir travailler à Paris. Elle vit en colocation et va trouver un poste d'accueillante au sein d'un lieu culturel , une ancienne friche industrielle, qui vient d'ouvrir à Pantin et s'appelle " la Tannerie". On y présente des expositions, des artistes, des spectacles de danse, du cirque, des concerts. Jeanne va apprendre à connaître ce lieu gigantesque et découvrir le monde du travail. L'ambiance est plutôt bonne, les employés sont jeunes et sortent boire des verres, au restaurant le soir après le travail.
On découvre Paris avec les yeux de Jeanne, on visite la capitale, Pantin, Belleville, le canal de l'Ourcq. On est en 2016, Jeanne et ses collègues assistent à des manifestations de Nuit debout.
C'est un peu une tranche de vie, un regard sur un microcosme parisien.
Ce sont beaucoup de clichés, des personnages un peu stéréotypés et pas franchement sympathiques. Jeanne en particulier est gentille mais très passive. J'avoue m'être un peu ennuyée car, au final, il ne se passe pas grand chose.
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Jeanne, une jeune bretonne, débarque à Paris pour faire un stage en librairie. Celui-ci ne se passe pas très bien et pour poursuivre sa vie à Paris, elle cherche un emploi. Elle est alors employé à la Tannerie, un très grand entrepôt qui a été réhabilité pour en faire un centre culturel.
Au travers de ses yeux, on suit l'histoire de ce bâtiment qui entraîne de nombreuses réflexion pour Jeanne et le lecteur. En effet avant de devenir un centre culturel la tannerie était un abattoir, une biscuiterie et (vous vous en doutez sûrement) une tannerie !
Au travers de sa première expérience de travail on découvre le monde du travail, les conditions de travail parfois très difficile, les syndicats, l'entente (ou la mésentente) entre les collègues...Jeanne vit aussi ses premières soirées, peut-être ses premiers amours, la vie parisienne idéalisé ...tout ça n'est pas toujours simple. Au travers de ce roman on aborde aussi la situation des prisonniers, des migrants, du réchauffement climatique et j'en passe...

En résumé, ce roman traite de très très nombreux sujets de société. Mais le problème dans ce genre de roman c'est qu'au final on en aborde pas vraiment car ils sont tous plus ou moins traité en surface. Certains sujet n'apportent rien à l'histoire et on dirait juste que l'autrice a voulu en parler pour être bien vu.
Mais d'un autre côté on pourrait avoir une autre approche, en effet on suit dans ce roman l'évolution d'une jeunes bretonne dans la vie active parisienne. Et on suppose que ces sujets ont sûrement été abordés avec son entourage.

En conclusion, d'après moi il s'agit d'un roman d'apprentissage très riche mais pas forcément abouti.
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Curieux livre, surtout quand on le lit alors que tous les lieux culturels restent fermés...
Jeanne est une jeune diplômée en librairie d'origine bretonne qui se retrouve à travailler dans une institution culturelle parisienne très branchée, où elle peine à s'intégrer, ne connaissant pas les codes de ce petit monde.
On suit son apprentissage ; comme elle, on peine à partager l'enthousiasme de la direction pour des oeuvres absconses.
Celia LEVI donne également à voir l'ambiance de cette époque très récente : les campements de sans-papiers, les manifs contre la loi travail, Nuit debout, les soirées dans les bars, les fêtes...
Elle campe une belle galerie de portraits, de la direction et des titulaires de CDI (les insiders) aux précaires et autres stagiaires. Sous des dehors très cool, la lutte est quotidienne pour garder ou conforter sa position.
Jeanne est une personne décalée, aussi bien par rapport à ses collègues qu'à sa famille et à son ancien amoureux. Sa quête de l'amour apparaît souvent pathétique, et l'on referme le livre avec une certaine inquiétude pour son avenir... pas du tout tracé!
J'ai bien aimé l'écriture au passé, imparfait et passé simple jouant leur partition de temps étiré avec quelques ponctuations.
Je sous-titrerais bien ce livre d'un titre sartrien : l'être et le néant!




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