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Critique de Wyoming


Trente textes écrits par Carlo Levi entre 1951 et 1953, publiés pour l'édition originale en italien en 2002, et pour la première fois en français en 2023.

C'est donc une très belle plongée dans la ville éternelle une soixantaine d'années en arrière au coeur de laquelle ces très beaux textes emportent le lecteur, dans des atmosphères bien différentes de celles que l'on peut ressentir en parcourant la ville aujourd'hui, encore que la lumière, les ciels changeants, les pluies quelquefois diluviennes soient toujours présentes dans la cité.

J'ai choisi de lire ces jours-ci ce recueil, qui m'attendait depuis un certain temps, mais l'occasion d'un nouveau séjour à Rome était trop belle pour ne pas l'associer au parcours varié et poétique proposé par Carlo Levi.

Et bien sûr, ce fut un ravissement, aussi bien dans la ville vide des petits matins dominicaux des années 60, qu'au fil des saisons, chacune conférant à la ville une lumière différente, ou encore avec les oiseaux, les arbres, les fêtes, la lune, tout ce qui participe de la féerie romaine. Celle-ci me saisit à chaque passage sur les pavés des forums, dans l'obscurité des églises où une pièce va permettre d'illuminer deux minutes un Caravage, dans tous les lieux d'une cité qu'il faut prendre le temps de sentir et d'aimer.

Carlo Levi évoque aussi le peuple de Rome, riches et pauvres, petits délinquants, filles dévoilant leurs charmes, toujours davantage à mesure de l'avancée vers l'été et ses chaleurs. Il conte de multiples anecdotes dans lesquelles interfèrent la comète, les jouets japonais, la marche, l'élégie de la mi-août, tous les attraits de cette ville qui s'enfuit sous nos pas, laissant toujours le souvenir impérissable de toutes les sensations qu'elle offre.

Prendre le temps de lire quelques-unes de ces pages dans le parc de la villa Borghese ou même dans la foule de la Piazza Navona permet de savourer encore davantage le bonheur d'être simplement là, dans Rome.
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