"Le but de la psychiatrie étant de découvrir les causes profondes du comportement, si chaque acte et chaque geste était provoqué par une cause, que restait-il de la culpabilité ?"
- " Il est sans doute plus difficile, riposta Wilk, de faire admettre la vérité que de faire accepter le mensonge."
Si nous les considérions comme des jumeaux les rapport des psychiatres ont révélé deux personnalités fort différentes. Différentes, mais complémentaires, et particulièrement dans le monde imaginaire que chacun s'était créé.
Judd, dans ses rêves, ou les vagabondages de son esprit, se figurait en esclave, Artie se représentait en maître : le chef d'une bande de criminels, souverain absolu de sa troupe. Mais l'opposition même de ces rôles offrait une symétrie. Judd, esclave, jouait un rôle de premier plan; supérieurement beau, supérieurement intelligent, il était le mentor des rois. Artie, prince de la pègre, maître absolu, se voyait toujours emprisonné, fouetté, couvert de chaînes et de haillons, et il s'en délectait.
"[...] l'intelligence n'est pas le facteur essentiel dans la conduite humaine. Ce sont les émotions qui nous font vivre [...]."
"[...] l'esprit de l'enfance est le foyer du rêve et de l'illusion."
"Tout le monde fait des rêves [...]."
"[...] tout a une cause !"
Je pense qu’il est grand temps de rentrer dans la salle de la cour de justice criminelle et de comprendre que nous ne sommes pas engagés dans un débat philosophique ou une expérience de laboratoire, mais que nous jugeons le crime du siècle !
« Cette peur soudaine avait arrêté la nausée. Au fait, pourquoi ne s’étaient-ils pas servi de l’éther ? Ils avaient projeté d'endormir proprement l'enfant et, une fois endormi, de lui passer la corde autour du cou, Artie et lui [Judd] tirant chacun un des bouts de la corde. Aussi fort l'un que l'autre, d'un effort parfaitement égal, afin d'être liés à jamais, Artie et lui. Mais dès que le petit garçon était monté dans la voiture, tout s'était déroulé dans un éclair. Ils avaient tourné le coin de la rue, alors que Judd songeait précisément que l’acte suprême n’aurait peut-être jamais lieu. Se pouvait-il qu'Artie ait perçu cette dernière hésitation ? Il avait bondi vers l’irréparable, ainsi qu’on attaque une fille avant qu'elle ne rassemble ses esprits. »
Quelle meilleure preuve de la maturité d'une société, que celle qui montrerait que la bonne volonté peut triompher de la haine, de la peur et des préjugés, que tout espoir n'est pas perdu pour le coupable qui s'amende, et qu'une âme blessée peut guérir.