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Critique de Pancrace


« Alors voilà, je suis le monde et le monde brûle, mais il faut dire que c'est quand même agréable de se sentir unie à quelque chose. »

C'est ainsi que parle Elena lorsqu'elle se sent appartenir à un collectif de théâtreux devenu révolutionnaire qu'elle a créé avec Alex, Valencia et Siegfried. Ils sont « nous » et cela vaut largement quatre « je ». Ils vivent, à mon sens comme beaucoup de jeunes voudraient vivre : Pas seul.

Eden Levin se sert avec maestria de leurs échecs théâtraux pour enfanter une révolte et dresser le bilan des travers de notre société. Avec autodérision et intelligence servis par une acuité aigüe, il démolit toutes les convictions et les espérances d'un monde à bout de souffle.
« Il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. »

Ce roman est réellement jubilatoire bien qu'il soit pavé de vérités douloureuses que l'on reçoit en pleine gueule si peu que l'on soit sensible aux abus de notre société de consommation.
Il y a des passages truculents concernant : Pourquoi bruler les voitures, l'obsolescence programmée ou les bienfaits de la lessive. Tous les stigmates d'une génération sont présents dans les mains de révolutionnaires en carton. Même si les preuves éclatent par l'absurde autant que par les cocktails Molotov.

Par surprise, ce roman inclassable a sponsorisé un petit bonheur de lecture. Je me suis fait renvoyer dans mes vingt ans avec mes propres rebellions, moi qui le bouquine maintenant à soixante ans passé avec mes réelles et déplorables exagérations.

Merci Eden Levin de m'avoir remué la petite cuillère avec ton premier roman à la gourme lancée d'un jet où il y a aussi du sang, de la violence et beaucoup de « second degré ».

N'oubliez pas de « commander nos livres Winnie l'Ourson collectors dédicacé par Xi Jinping avant la fin de la semaine et tentez de gagner un voyage dans l'un de nos camps de vacances FEMA (Agence Fédérale des Situations d'Urgence). »

Urgence, il y en a une à lire ce roman à la finale en apothéose surréaliste d'un Guernica littéraire révolutionnaire colorisé des évidences et des audaces de l'auteur.

Restons vivants !

Merci à Babelio éternel de cette découverte en MCP et à Notabilia pour son envoi.


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