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Critique de Shenandoah


Dans la lignée des grands classiques de la dystopie (1984, le Meilleur des Mondes…) voici un roman dont je n'avais jamais entendu parler, et qui mérite pourtant d'être connu.

Ici, le monde est gouverné par un super-ordinateur, et les êtres humains subissent une uniformisation grâce à un traitement hormonal qui supprime toute violence, mais aussi toute volonté. Pour chaque sexe, il n'existe que quatre prénoms suivis de numéros. Mais grâce à son grand-père, notre héros va hériter du surnom de Copeau, ce qui va le pousser à remettre en question cette société « parfaite ».

Plus je lis ces dystopies classiques, plus je me dis que ces romans semblent toujours d'actualité. Ils ont beau avoir été écrits il y a 40 ou 50 ans, les futurs qu'ils imaginent n'ont jamais l'air irréalistes. Bien que j'en aie aimé certaines, je ne suis pas sûre que les dystopies modernes pour adolescents vieillissent aussi bien…

Bref, fermons cette parenthèse façon c'était-mieux-avant pour parler de ce livre.

La première chose qui m'a frappé ici, c'est le talent de l'auteur pour nous rendre sympathique un héros qui ne possède aucune émotion (du moins au début du livre). On s'attache beaucoup à ce petit Copeau que l'on voit grandir, s'interroger, et alterner les périodes de conscience et celles où il est plongé dans son cocon chimique.

J'ai également trouvé ce roman très riche en péripéties, malgré certains passages plus mous. On reste en alerte tout au long du livre, et l'univers très crédible conçu par l'auteur nous permet de comprendre rapidement les enjeux et les dangers encourus par Copeau dans sa quête de liberté.

Chaque question posée par ce roman apporte une réponse dérangeante, qui amène à son tour de nouvelles questions. Même la fin nous laisse songeurs, et on referme ce livre avec une conscience accrue de l'importance de notre libre arbitre, et le soulagement d'en avoir encore suffisamment pour réfléchir au sens de cette histoire.

En conclusion, c'est un excellent roman à lire et à faire lire, écrit par un auteur très talentueux. Il mérite d'être cité au même titre qu'Orwell ou Huxley comme l'un des pères fondateurs de la dystopie, et je regrette que ça ne soit pas le cas.
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