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Citations sur Un bonheur insoutenable (19)

"Crois-nous. Nous ne sommes pas malades, nous sommes sains. C'est le monde qui est malade - malade de chimie et d'efficacité, d'humilité et de bonne volonté."
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Une puissante Famille
Une race parfaite
Libérée de l'égoïsme
De l'agressivité
De l'avidité
Chacun donnant tout ce qu'il a
Et recevant tout ce qu'il lui faut

Non, pensa-t-il. Ils ne forment pas une famille puissante, mais une famille faible et pitoyable, abêtie par des traitements chimiques et déshumanisée par des bracelets. Seul UNI est puissant.
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_Bob, nous ne sommes pas libres. Ni toi ni moi. Aucun membre de la Famille n'est libre.
_Comment veux-tu que je t'écoute comme si tu étais en bonne santé, quand tu dis des choses pareilles ? Évidemment que nous sommes libres ! Libres de la guerre, du besoin et de la faim, libre du crime, de la violence, de l'agressivité, de l'égo...
_Oui, oui, nous sommes libres "de" certaines choses, mais nous ne sommes pas libres de "faire" des choses. Tu dois comprendre cela, Bob. Être "libre de quelque chose" n'a rien à voir avec la liberté.
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- Ecoute-moi, Li RM 35M26J449988WXYZ, lui dit Papa Jan. Ecoute-moi bien, car je vais te dire une chose fantastique, une chose incroyable. De mon temps - tu m'écoutes? - il y avait plus de vingt noms différents rien que pour les garçons! L'aurais-tu cru? Par l'Amour de la Famille, c'est la vérité. Il y avait Jan et Jean, Amu et Lev, Higa, Mike et Tonio! Et du temps de mon père, il y en avait encore davantage, peut-être quarante ou même cinquante! Tu ne trouves pas ça grotesque? Tant de noms, alors que les membres se ressemblent tous et sont parfaitement interchangeables? As-tu déjà entendu chose plus stupide?

Copeau marmonna un vague assentiment, sentant que Papa Jan voulait dire juste le contraire, et qu'en fait ce n'était ni stupide ni ridicule d'avoir quarante ou cinquante noms rien que pour les garçons.
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Christ, Marx, Wood et Wei
nous ont donné ce jour parfait.
Marx, Wood, Wei et Christ -
Seul Wei n'a pas connu le sacrifice.
Wood, Wei, Christ et Marx
Nous ont donné ces écoles et ces parcs
Wei, Christ, Marx et Wood,
Nous ont rendus humbles et bons.
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...nous sommes parfois malheureux, oui. [...] A part de rares exceptions comme Flocon de Neige, la capacité d'être heureux semble aller de pair avec celle d'être malheureux. Mais, comme l'a dit Moineau, n'importe quel sentiment est meilleur et plus sain que pas de sentiment du tout.
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Que faites-vous continua-t-il en les regardant avec intensité, lorsqu'un ordinateur est programmé pour maintenir une société parfaitement efficace, parfaitement stable, parfaitement unie ? Que faites- vous des variations biologiques, des "incurables", des éventuels faiseurs d'ennuis ?
Vous laissez quelques îles "non unifiées" ici et là dans le monde. Vous laissez des cartes dans les musées et des bateaux sur les plages. L'ordinateur n'a pas besoin d'éliminer la mauvaise graine : elle s'élimine d'elle même. Tout heureux, ils se fraient un chemin jusqu'à la plus proche institution pénitentiaire, ou les attendent les dadais , sous la direction éclairée d'un général Costanza, pour leur prendre leur bateau, les fourrer dans les immivilles et veiller à ce qu'ils ne puissent faire aucun mal et cela par des moyens auxquels aucun idéaliste disciple de Christ, Marx, Wood et Weed ne songerai à s'abaisser.
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- Ne t'est-il jamais venu à l'idée que "décider" et "choisir" étaient des manifestations d'égoïsme ? Des actes égoïstes ?
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Ici, c’est toujours vide, d’un bout de l’année à l’autre. Vide et froid et dénué de vie. Laid. Ils étaient à l’intersection de deux couloirs ; les crevasses d’acier s’éloignaient devant et derrière eux, à gauche et à droite. Papa Jan secoua la tête et fit une grimace désabusée. — C’est mal, dit-il. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais c’est mal. Des plans morts dressés par des membres morts. Des idées mortes et des décisions mortes. — Pourquoi fait-il si froid ? demanda Copeau en regardant son haleine. — Parce que c’est mort, dit Papa Jan en secouant la tête.
.../...
Mais tes dessins sont de première. C’est une honte que tu n’aies pas été classifié comme artiste. Karl le regarda un moment en silence, puis : — Mais je ne l’ai pas été. Alors je ne dessine que les dimanches, les jours de fête et pendant l’heure libre. Cela n’interfère jamais avec mon travail ni avec mes autres obligations.
.../...
Qu’as-tu découvert jusqu’à présent ? Des choses intéressantes ? Copeau le regarda dans les yeux. — Oui, dit-il. Une grande partie de ce qu’on nous apprend est vrai. Le crime existait, de même que la violence, la stupidité et la faim. Toutes les portes avaient des verrous. Les drapeaux jouaient un grand rôle, de même que les frontières territoriales. Des enfants attendaient la mort de leurs parents pour pouvoir hériter. Il y avait un gaspillage fantastique de travail et de matières premières.
.../...
— Mais, malgré tout cela, les membres semblaient plus forts et plus heureux que nous. Ils allaient où ils voulaient, faisaient ce qu’ils désiraient, « gagnaient » des choses, « possédaient » des choses, et surtout choisissaient, choisissaient encore et toujours – et à cause de cela ils étaient en quelque sorte plus vivants que les membres ne le sont aujourd’hui.
.../...
— Je sais que tu penses avoir un esprit ouvert, Bob, mais essaie de l’ouvrir encore davantage, de réfléchir, et de m’écouter pendant quelques minutes comme si j’étais réellement en aussi bonne santé que je l’affirme. Veux-tu ? — D’accord, dit Bob. C’est promis. — Bob, nous ne sommes pas libres. Ni toi ni moi. Aucun membre de la Famille n’est libre. — Comment veux-tu que je t’écoute comme si tu étais en bonne santé, quand tu dis des choses pareilles ? Évidemment, que nous sommes libres ! Libres de la guerre, du besoin et de la faim, libres du crime, de la violence, de l’agressivité, de l’ego… — Oui, oui, nous sommes libres de certaines choses, mais nous ne sommes pas libres de faire des choses. Tu dois comprendre cela, Bob. Être « libre de quelque chose » n’a rien à voir avec la liberté.
.../...
— Bien, dit Bob, tandis qu’ils descendaient. Je t’ai écouté, Li, et maintenant écoute-moi. (Sa main se resserra légèrement autour de son bras.) Tu es très, très malade. Mais c’est entièrement ma faute, et je m’en veux énormément. Il n’existe pas d’îles ne figurant pas sur les cartes ; les traitements ne nous abêtissent pas ; et si nous avions le genre de « liberté » auquel tu penses, ce serait le désordre, la surpopulation, la pauvreté, le crime et la guerre. Oui, je vais t’aider, frère. Je vais tout dire à Uni, et tu seras guéri, et tu m’en remercieras.
.../...
— Pourquoi la Famille ne peut-elle pas prendre ses décisions elle-même ? demanda Copeau. Wei mâcha et avala. — Parce qu’elle n’en est pas capable. Pas capable de le faire raisonnablement, pour être plus précis. Si elle n’est pas traitée, elle est… bon, vous en avez eu un échantillon sur votre île ; mesquine, stupide et agressive, motivée avant tout par des considérations égoïstes. Et par la peur.
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"Being happy or unhappy - is that really the most important thing? Knowing the truth would be a different kind of happiness - a more satisfying kind, I think, even if it turned out to be a sad kind."
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