David Kepler, le narrateur est submergé par des intrusions et harcèlements bizarres. Dès le début, des photos anonymes sous sa porte lancent une réflexion sur l'angoisse naissant de la banalité de la vie urbaine.
Rapidement, on entre comme dans le roman comme dans une guerre.
Guerre civile. Guerre française éternelle. C'est dans l'atmosphère, et le roman qui exprime assez bien cette ambiance brumeuse très actuelle. Sans en faire des tonnes.
On navigue entre l'absurde et le profond avec une écriture incisive et un humour que j'appellerais humour post-noir. Cet humour, parfois surprenant, allège les moments sombres.
Les interactions du personnage avec son entourage, oscillent en permanence entre tragédie discrète et comédie humaine. C'est l'un des grands points forts du roman de
Julien Lezare.
Le titre du livre montre bien la frustration constante d'être dans le monde qui le nôtre. Tout tombe sur la gueule de Kepler. Il ne comprend pas pourquoi. le monde se déchire, les attentats surgissent de nulle part. En fait, le mec veut juste vivre.