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Critique de traversay


Actes Sud est fidèle à la romancière chinoise Chi Li depuis deux décennies. Une ville à soi est son dixième roman traduit, sachant que celui-ci a été publié en 2000 en Chine. L'ouvrage est dans la continuité de l'oeuvre de l'auteure qui, à travers des gens plutôt ordinaires, prend le pouls d'un pays en plein bouleversement, sur le plan économique mais aussi social et humain. Contrairement à d'autres écrivains chinois de sa génération, mondialement connus comme Mo Yan ou Yu Hua, Chi Li n'est pas du style à aller du côté du burlesque, du grotesque ou du picaresque. Son écriture, souvent qualifiée de néo-réaliste, est simple et ses intrigues plutôt resserrées. Une ville à soi est une histoire d'amitié, légèrement teintée d'ambigüité, entre deux femmes : Fengchun, une trentenaire mal mariée, et Mijie, une veuve sans âge. Cette dernière dirige avec succès une échoppe de cirage de chaussures où elle emploie sa jeune voisine perturbée par l'indifférence et la vacuité de son époux. Leurs relations vont passer par tous les états en une seule journée sous l'oeil d'une sage octogénaire, la belle-mère de Mijie. Roman minimaliste, aux dialogues parfois surprenants par leur naïveté (est-ce la traduction ?), Une ville à soi, comme son titre l'indique, est aussi un témoignage sur les relations en constante évolution entre habitants d'une cité (Wuhan en l'occurrence) avec des modes de vie bouleversés par les valeurs nouvelles du capitalisme. Et tout doucement, sans élever le ton, Chi Li suggère que, heureusement, s'il reste une chose à laquelle se raccrocher c'est bien l'amitié. Notamment entre deux âmes soeurs.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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