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Critique de Little_stranger


Le titre m'a plu : Ravissement = nom masculin - 1. vieux Action de ravir, d'enlever de force - 2 Religion Fait d'être ravi transporté au ciel. On le décrit aussi comme : état de bonheur, de plaisir extrême qui fait oublier tout ce qui ne suscite pas ce plaisir. J'ai aussi pensé au ravi de la crèche : le "fada", le possédé par les fées.
Ravissement est un mot à double sens : l'extase et la force, la contrainte.
Le roman commence par un incendie, un 5 août, qui ravage une belle bastide, avec piscine dans le sud de la France là où souffle le mistral. A l'aube, il n'y a qu'une survivante : Louise, l'épouse du maître de maison, Paul, un peintre contemporain, célèbre , séducteur, coincé dans un fauteuil roulant depuis un accident de voiture avec ladite épouse. Paul est mort.
C'est ainsi que 15 ans après en être partie, Louise, Loulou, revient chez sa grand-mère Toinette, qui l'a élevé à partir de 6 ans après la mort d'un cancer de sa maman, la belle Mona. Toinette, la géniale mamie, qui fait des crêpes comme personne, qui lui a toujours laissé du champ pour s'épanouir et grandir, Toinette avec laquelle Louise avait rompu les liens lorsqu'elle avait rencontré Paul, le peintre, l'homme a la voiture de sport (une Fiat Barchetta) et au sourire étincelant. Pour Paul ou à cause de Paul, Louise, alors âgée de 18 ans, a perdu son boulot dans la boulangerie où elle travaillait, a été chassée de la maison de sa grand-mère, a abandonné Yvan, qu'elle aimait et qui l'aimait (mais on n'est pas sérieux quand on a 18 ans), a quitté ses amis, Théo, Lorine ...
Louise va vite découvrir que Paul n'est pas que flamboyant et séducteur, il est aussi possessif et imprévisible: elle est sa muse, sa chose serait plus juste. Il la modèle à sa guise, la dénigre lorsqu'elle tente de sortir du cadre dans lequel il la tient prisonnière, l'enferme avec un mariage, la promesse d'un enfant.
Il n'y a qu'avec Clara Détri, qui a perdu une soeur plus âgée, Amélie et avec le mari de celle-ci, François, fils d'un comissaire-priseur et propriétaire d'une galerie d'art, que Louise se sent bien. François est l'ami d'enfance de Paul, il connaît son passé tout comme son frère, Antoine. Issu d'un milieu modeste, Paul s'est révélé à l'adolescence grâce à un professeur d'arts plastiques, son épanouissement physique a suivi.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a happé de façon inattendue : j'étais dans les pas de Louise, dans cette emprise qu'elle vivait et dont elle cherchait à s'enfuir une fois passé, l'éblouissement. J'ai aimé ces femmes puissantes : Mona, Toinette, Louise, Clara. le roman a une fin heureuse, une libération, mais elle surprend car c'est l'histoire d'une vengeance qui met des années à se mettre en place, une vengeance d'une femme, d'une jeune femme qui a perdu ses illusions lorsque l'amour a disparu.
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