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3,7

sur 1095 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore des garçons « spectaculairement beaux ».. mais dans quel monde vit donc Rebecca Lighieri ? Comme dans « Il est des hommes… » nous avons une famille de trois enfants, deux garçons et une fille, dont deux sont très beaux.
J'ai parfois été gêné par le vocabulaire du surf, un peu trop systématiquement utilisé à mon avis.
Sinon, l'histoire se laisse suivre ; la lente descente aux Enfers de la famille Chastaing fait songer à une pièce grecque : l'ubris, symbolisée par la beauté des deux garçons, des demi-dieux, qui fait que les dieux se vengent et attirent des malheurs sur ce trop-perçu de bonheur.

Je vous conseille la lecture de ce livre qui, dès l'entame, n'a de cesse d'être fini.

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J'ai été séduite par le suspense psychologique de ce livre que j'avais repéré depuis quelques temps chez le libraire, attirée par son beau titre, inspiré d'un poème de Dylan Thomas placé en exergue, et la photographie solaire de la couverture.
Je m'attendais à un ton assez élégiaque, surtout que le roman s'ouvre avec la citation « J'ai embrassé l'aube d'été ». Il aborde les thèmes de l'illusion des apparences, de la jalousie et de la vengeance dans un style surtout cru et grinçant.
Je l'ai lu d'une traite, très curieuse d'en connaître le fin mot. Je suis un peu déçue par les 50 dernières pages, qui brisent la cohésion de l'ensemble et mènent à une conclusion percutante mais un peu grotesque.
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Le premier contact avec le livre est celui que le contenu véhicule : ne se fier ni à l'image, ni à l'intitulé, les apparences sont rarement les faits.
Malgré une fin un peu décevante parce que moins « brutale », moins plausible que l'ensemble, ce livre est une réussite.
D'emblée on sait que c'est moche, tout comme dans @Le Dîner, de Koch. D'emblée on sait que la vie de ce garçon est entaillée par les mâchoires impitoyables. Mais ce n'est que le début, la tension est palpable dans chaque récit. Difficile de lâcher le fil, quand les personnages qui se relaient pour faire avancer l'histoire arrivent ou non à sortir de la baïne, plus ou moins amochés.
Ne vous méprenez pas, il ne s'agit pas de partager le quotidien d'une famille suite à un accident de la vie : pas de pathos ni de compassion. Non, vous ne sangloterez pas sur le sort de ce pauvre garçon attaqué par un requin, vous lirez jusqu'au bout le récit d'une famille heureuse dont le vernis doré s'écaille tantôt par pans entiers, tantôt par petites miettes. Les successions de marées ne laisseront sur le platin que les débris de leur vie.
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Aloha. *geste shaka*

C'est une publication sur le site de Folio et mon grand intérêt pour le surf qui m'ont fait acquérir ce bouquin. Au niveau du surf, je n'ai rien à redire. L'autrice nous indique bien des termes inhérents au monde du tube. D'ailleurs, ceux qui n'y connaissent rien risquent d'être un peu perdu dans la lexicologie qui défile. Mais c'est bien là, le monde du surf et l'univers y est bien ancré tout comme le surf camp de la Réunion. C'est sous cette trame au drame de fond tout comme un mauvais mushy que nous faisons face à une famille au confort relativement bourgeois. La chose classique en somme. Une mère très fière de ses enfants, mais une mère relativement insupportable. Un père qui projette tout autant. Des enfants représentatifs de Caien et Abel, le bien, le mal. le vice et la vertu. Et une fille émotionnellement détachée de tout. Voici cette soupe à la grimace que les garçons de l'été nous servent.

J'ai attrapé ma planche de surf et j'ai foncé droit sur une vague d'enfer.

Dans l'ensemble, l'histoire n'est pas trop mal même si je déplore des personnages qui frôlent, à la limite, la caricature, mais le monde du surf qui se fait à l'entour permet de gommer ces vices de forme chez cette famille dysfonctionnelle qui entre nous est encore un bon fond de commerce des maisons d'édition. J'ai parfois été surpris même choqué par le sort réservé à l'un des protagonistes et pour le coup je dois avouer que c'est un vent offshore qui m'a porté à la lecture sur ces vagues mugissantes d'un drame en pleine mer. Les chapitres, qui font à chaque fois parler un personnage, permettent d'établir de véritables connexions entre les protagonistes : qui aime qui, qui veut quoi, les désirs profonds de chacun et, souvent, des désirs peu reluisants. L'être humain est plein de surprises, ceux de ce livre aussi. Parfois, c'est léger et parfois c'est lourd, c'est gloomy comme un vague.

J'ai tenu dans la vague pendant des heures !

Malheureusement, je n'ai pas trop aimé le dernier chapitre que j'ai trouvé relativement surjouée à l'extrême. Je ne suis plus resté dans le creux de la vague. Ma tête a heurté un rocher, suite à un wipe-out. Lorsque je suis revenu à moi, j'ai souris en lisant les deux dernières pages.

Au passage, la couverture du bouquin est digne d'une chanson des Beach-Boys, c'était fun. Prendre l'air, respirer, parfois s'noyer la vague.

J'ai attrapé ma planche de surf et j'ai foncé vers une vague monstrueuse. Mourir en faisant ce que l'on aime n'a rien de dramatique. La vague finira bien par tous les emporter. Toi en premier.e lecteur.ice. Tu vas boire la tasse, mais pas au fond de la piscine.
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Les garçons de l'été ou la malédiction des Atrides
D'abord Rebecca Lighieri pose ses personnages sur l'échiquier : les deux frères, Thadée et Zachée, deux beaux gosses, brillants, sportifs et férus de planche à voile. Mylène, la mère éperdue d'amour et d'admiration pour ses fils et plus particulièrement pour son fils aîné Thadée. Puis nous avons Jérôme, le père, tourmenté et hanté par le malheur qu'il a déclenché étant trop heureux avec sa maîtresse.
« Il me semble avoir appris quelque chose de ce genre au cours de mes études secondaires, à savoir que pour les Anciens, mieux valait ne pas attirer l'attention des dieux ni susciter leur ire par un excès de chance, de gloire, de bonheur. J'ai commis une faute et Thadée l'expie dans sa chair. Mais je vais me racheter, être désormais un homme irréprochable et modérément heureux ».
Et puis il y a Ysée, la petite soeur sans empathie aucune. Serait-elle aussi méchante que Thadée ? je le pense sauf qu'elle ne succombe pas à ses mauvais instincts. Une fois les pièces disposées sur l'échiquier, le navire prend le large c'est alors l'envol vers un monde de tragédies. Tout dérive dans cet univers cruel, vampirisé par des âmes sombres. Après cet accident terrible, les lendemains de Thadée sont faits de désespoir et de haine. Il n'a plus d'espérance, il a désappris à aimer et à espérer. Carpe Diem était le maître-mot et l'idéal de son existence.
Surgissent, bien sûr tout au long de ces pages graves, des images bibliques et de mythologie avec l'esprit de vengeance qui ne cessera d'imposer sa justice barbare que lorsque celle-ci sera rassasiée. Avec les garçons de l'été nous entrons dans la démesure et au regard des tragédies grecques j'aurais aimé entrer dans une tragédie solaire, transcendante, car si les histoires mythologiques ont touché au désespoir c'est toujours à travers la beauté et ce qu'elle a d'oppressant.
Rebecca Lighieri plonge le lecteur à mon avis dans des infamies sans verser ni dans l'émoi, ni dans l'attendrissement, c'est dommage, mais ce n'est que mon avis personnel. Livre intéressant tout de même mais j'aurais aimé une analyse différente des sentiments avec une échappée sublime et transcendante autre que celle des brumes.

Lien : https://leschroniquesdecoco2..
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incroyable. Superbe. Haletant. Passionnant. Une découverte inattendue reçue en service de Presse à sa sortie mais jamais lu - ça arrive - sa sortie en poche, la photo qui accroche quand il pleut encore et que dans la vitrine de la librairie on a l'impression que du livre émane du soleil, les bruits de la plage, des embruns, le chant des vaques. Bref on a envie de rajeunir de quelques années et de monter sur une planche du côté de la Négresse (elle ne s'appelle sûrement plus ainsi aujourd'hui), la plage de Biarritz aux spots incroyables. J'ai donc attaqué le livre. Ouah ! La surprise. Je n'ai pas décroché avant la dernière page. Lu d'un coup, en une journée et oublié tout le reste. Pourtant, j'étais à Venise, avec plein de choses à faire et de gens à voir !
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La jeunesse dorée au sein d'un couple qui respire le bonheur peut se déliter en nourrissant mensonges et adoration.
Avec sa plume acide et sa capacité à écrire sur la jeunesse aux confins de l'âge adulte, elle raconte une histoire terrifiante et bien menée.
Une mère en adoration devant un fils illusoire, un père plus coach qu'aimant, une fratrie en compétition sous le regard d'une petite dernière trop clairvoyante.
Derrière cette belle maison biarote, tout est en place pour que la tragédie soit violente.
La jeunesse flamboyante, le désir, la passion, les rivalités et les classes sociales, tout y est à un rythme soutenu.
Une lecture qui ne laisse pas de temps mort.

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Beaucoup aimé la première partie de cette lecture, le style de l'auteure, le ton et les sujets abordés. J'ai adoré le côté psychologique de ce roman et la manière dont la tension monte petit à petit, devenant presque malaisante, étouffante. Ça a été très réussi à mes yeux, je me suis accrochée aux personnages, aussi détestables qu'ils puissent être. Mais par contre... Cette fin, cette fin !!!?? Je n'ai vraiment pas accroché à cette tournure d'événements et ces choix de narration, je comprends l'idée principale mais c'est autre chose que j'attendais, quelque chose de différent. On comprend bien où l'auteure veut nous amener et la construction (plutôt, deconstruction) des personnages, mais ça n'a pas prit pour moi.
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Les garçons de l'été est une belle réussite ! La construction du roman, lente, minutieuse, alternant les points de vue des diverses protagonistes (ils sont nombreux) permet une immersion terrible dans cette famille bien sous tous rapports, parfaite même en apparence (un père pharmacien, une mère qui a choisi d'arrêter la médecine pour s'occuper de son foyer, des garçons magnifiques, costaux qui mènent des études brillantes, dieux du surf pendant leur temps de libre) mais qui cache des secrets, des vices et des rancoeurs. Et au milieu, il y a Ysé, la petite dernière de 10 ans, plus en retrait, une artiste un peu farfelue, douce et généreuse, qui voit tout et entend tout mais qui reste bien silencieuse…
Ah, comme les Chastaing sont beaux, comme ils font envie avec leur réussite ! Mais, comme l'habit ne fait pas le moine et comme il ne faut pas se fier aux apparence, je vous laisse imaginer ce qui se cache derrière tout cela.
Rebecca Lighieri manie la tension avec brio, c'est parfois à la limite du soutenable. Elle raconte à travers ses personnages, une histoire sombre, inquiétante et développe une tension qui vous agrippe fort, très fort. le malaise est omniprésent. Entre les secrets inavouables des uns et des autres, les personnages bons qui sont malmenés, les violences sourdes qui se mettent à crier…. L'histoire prend des airs de thriller qu'on dévore avec grand intérêt, curieux de savoir comment tout cela va (mal) se terminer, jusqu'où ira se déchaînement...................................................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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Je ne m'attendais pas à lire des pages aussi sombres, à lire une superposition d'éléments perturbant. J'ai plongé dans ce livre insidieux les yeux fermés pensant que j'allais être emporté dans un récit doux avec une intrigue bénigne. À ma grande surprise les pages s'assombrissent progressivement à l'image de « the shining ».
Je me demandais où se trouvait la fin de la folie durant l'entièreté de ma lecture. le début et la fin s'opposent comme deux oxymores coexistants dans la promiscuité.
C'est un livre que l'on doit idéalement lire sans se douter de la noirceur qu'il dissimule sous ce titre aux airs innocents.
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