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Critique de Marti94


On ne peut pas s'empêcher de penser à Georges Perec qui a écrit l'extraordinaire "Je me souviens" en 1978. Avec "Je ne me souviens pas" Mathieu Lindon s'est lancé dans un exercice assez périlleux mais il l'a assez bien réussit. Certes, il est difficile de mettre ce livre à la hauteur de celui de Perec mais il lui répond, comme en écho.
Avec des phrases ou des paragraphes qui commencent par "Je ne me souviens pas" l'auteur nous emporte dans les méandres de la mémoire, de sa mémoire.
Pourquoi est-ce que nous nous rappelons notre premier amour mais nous ne nous souvenons pas des instants précis, de ce que l'on a ressenti, des fantasmes qui y sont associés, du frisson lui-même?
Ces questionnements reviennent sur un rythme répétitif que j'aime bien. D'ailleurs Mathieu Lindon évoque souvent ses expériences sexuelles comme toutes ses première fois. Mais ce que je préfère ce sont ses interrogations sur le temps qui passe et la vieillesse. Cela sonne juste. Ce sont des réflexions philosophiques sur les non-souvenirs qui restent un prétexte à écrire sur sa propre vie.
Ce texte est beaucoup plus autobiographique que ne l'est celui de Georges Perec qui a une dimension sociologique que l'on ne retrouve pas ici (quoi que). Il est présenté comme un roman alors qu'il ressemble plutôt au récit original d'un homme habité par la conscience de ce qui n'est plus. Ce qui est certain c'est que Mathieu Lindon sait utiliser l'autodérision.


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