AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 151 notes
5
11 avis
4
15 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une chose est sûre : malgré le joli parcours universitaire et le pedigree respectable, Virginie Linhart n' est pas une grande styliste ; et si l on cherche de la littérature, ce n est pas dans ce récit qu' on la trouvera… Cela va même plus loin ; j ai été pour ma part heurtée à maintes reprises par la lourdeur du style, les maladresses (avalanches de phrases nominales mal fagotées en début de récit), voire les incorrections (Ex. : «Alors peut- être que si moi aussi j' ai un enfant je pourrais à nouveau me rapprocher d elle. » page 78. Que fait là ce conditionnel ? ; et que font donc les correcteurs du Seuil ?)… sans parler des « mots pour un autre » - confusion entre deux paronymes - lorsque la narratrice raconte qu' enceinte, au Brésil, elle vomit lors de chaque balade dans les quartiers chics de Rio… « Les gardiens, écrit-elle, me regardent avec suspicion ; d ordinaire les bourgeoises blanches se conduisent de façon plus civile. » Euh… « civile » ou «civilisée » ?

Mais je chipote ; car par ailleurs récit très intéressant, qui éclaire une fois de plus sur les casseroles que peuvent se traîner ceux qui ont été élevés par des parents soixante huitards libertaires, intellectuels, ouverts, et passablement égoïstes et déconnants… le personnage de la mère - un peu atroce, sans plus, et par ailleurs dans la droite ligne de cette monstruosité ordinaire que nous font découvrir tous ces récents récits familiaux ayant trait aux années quatre-vingts et à leurs dérives semi-incestueuses - est finement dépeint ; dans le genre - à la mode - de l auto-fiction : on règle ses comptes avec son passé, sa famille…
En tant que lectrice, ça me fait un peu l effet d être devant une émission de Mireille Dumas. J aimais bien Mireille Dumas, Pascale Breugnot… Et surtout j étais fascinée par ceux qui osaient aller ainsi tout déballer sur les plateaux-télé, au risque de se mettre en délicatesse avec les siens. Pour cette audace-là, chapeau !
Commenter  J’apprécie          10
Virginie Linhart, à la dernière page de son livre, en explique le titre de la façon suivante : « L'effet maternel se manifeste lorsque le phénotype (ensemble des traits observables d'un organisme) d'une mère affecte directement le phénotype de ses descendants.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit tout au long de ce livre coup de poing.
Dans un style sans détour, toujours au présent, l'autrice raconte sa vie d'enfant de « soixante huitard » et surtout de « soixantehuitarde », car si c'est son père qui est connu par ses engagements politiques, c'est de la légèreté et de l'inconscience de sa mère qu'elle pâtit durant son enfance et son adolescence ;
Dans le milieu intellectuel, libre et parisien dans lequel elle vit, aucun repère n'existe : sa mère cherche à effacer la différence d'âge entre elles deux, et ne tient aucun compte des répercutions sur ses enfants de sa vie sans contrainte ( si ce n'est celles qu'elle s'impose pour réussir sa propre vie).
Pour rompre avec la vie de dépendance de leurs propres mères ces militantes de la liberté féministe crient haut et fort qu'elles n'ont pas besoin des hommes. Ils ne sont que des instruments d'épanouissement sexuel.
L'adolescente puis la jeune adulte se débat au milieu de tout ça, essayant de trouver une stabilité affective, sexuelle et matérielle.
Ceci se fera au prix de drames vécus seule, de dépressions graves. Il lui faut toute son intelligence, sa culture, l'aide de ses amies pour sortir de ce cahot.

Virginie Linhart est réalisatrice de films documentaires. Les trois livres qu'elle a écrit avant celui-ci ont tous trait à la vie de sa famille. Celui-ci est, sans aucun doute, le plus personnel.

Lien : https://poirson.marie-helene..
Commenter  J’apprécie          10
Règlement de compte en famille, psychothérapie sauvage, autobiographie partielle, dans le fond plusieurs qualifications conviendraient à ce livre atypique, qui suinte àla fois la colère et la force, l'abattement et l'esprit revanchard. Inégalement agréable à lire à mon goût, j'ai plus d'une fois été agacée par cet étalage impudique pas toujours forcément nécessaire, et aussi un peu j'avoue par les interprétations psychanalytiques parfois vaguement fumeuses.
Je n'ai pas détesté mais pas franchement aimé non plus, je suis juste passé à côté de l'intérêt de ce livre.
Commenter  J’apprécie          00
Essai autobiographique qui décrit une relation à sa mère fusionnelle longtemps, puis complètement distanciée. Père sociologue normalien brillant, mais bipolaire, qui est devenu presque muet depuis une tentative de suicide en 1983. Relation à la mère qui imprègne son rapport à la maternité. Livre encore intéressant sur une famille déstructurée. Dans la ligne d'Enthoven, Kouchner, Huysmans...
Commenter  J’apprécie          00
Virginie Linhart nous parle de la mère qu'elle a eue : une femme qui a tout fait pour sortir de la tradition patriarcale et qui a privilégié sa vie de femme au détriment un peu de celle de mère. Quelles répercussions cela a eues sur l'enfance de Virginie Linhart et donc sur sa vie adulte ? L'auteure évoque aussi un peu son père. Et tout au long de son récit, elle compose avec son histoire personnelle et la grande histoire de France (il y est beaucoup questions des années 68, mais elle reprend aussi le drame de la Shoah).
Une histoire intimiste très bien menée !
Commenter  J’apprécie          00
C'est une histoire de famille sur fond de France des années 70 et 80. Ou comment le militantisme féminin a des conséquences sur la psyché d'une enfant et sur son comportement de femme et de mère. Un livre médicament pour l'auteur, pas dénué d'intérêt pour les femmes filles de mères de cette première génération féministe.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (374) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1728 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}