Virginie Linhart, à la dernière page de son livre, en explique le titre de la façon suivante : «
L'effet maternel se manifeste lorsque le phénotype (ensemble des traits observables d'un organisme) d'une mère affecte directement le phénotype de ses descendants.
Et c'est bien de cela qu'il s'agit tout au long de ce livre coup de poing.
Dans un style sans détour, toujours au présent, l'autrice raconte sa vie d'enfant de « soixante huitard » et surtout de « soixantehuitarde », car si c'est son père qui est connu par ses engagements politiques, c'est de la légèreté et de l'inconscience de sa mère qu'elle pâtit durant son enfance et son adolescence ;
Dans le milieu intellectuel, libre et parisien dans lequel elle vit, aucun repère n'existe : sa mère cherche à effacer la différence d'âge entre elles deux, et ne tient aucun compte des répercutions sur ses enfants de sa vie sans contrainte ( si ce n'est celles qu'elle s'impose pour réussir sa propre vie).
Pour rompre avec la vie de dépendance de leurs propres mères ces militantes de la liberté féministe crient haut et fort qu'elles n'ont pas besoin des hommes. Ils ne sont que des instruments d'épanouissement sexuel.
L'adolescente puis la jeune adulte se débat au milieu de tout ça, essayant de trouver une stabilité affective, sexuelle et matérielle.
Ceci se fera au prix de drames vécus seule, de dépressions graves. Il lui faut toute son intelligence, sa culture, l'aide de ses amies pour sortir de ce cahot.
Virginie Linhart est réalisatrice de films documentaires. Les trois livres qu'elle a écrit avant celui-ci ont tous trait à la vie de sa famille. Celui-ci est, sans aucun doute, le plus personnel.
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