Demande, et tu recevras

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse critique, du site Babelio. Merci à eux, ainsi bien sûr qu'aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.

Milo Burke, le héros (ou plutôt l'anti-héros) de ce roman, est un homme à qui rient ne réussit. Au sein de son couple pourtant jeune encore, la passion des débuts a laissé la place à l'usure de la routine. le petit garçon né de cette union montre des signes inquiétants de violence précoce, et ce n'est pas l'éducation très particulière qu'il reçoit dans son école qui risque d'arranger les choses. Pour couronner le tout, Milo ne trouve plus aucun intérêt à son travail. Il est chargé de trouver des mécènes pour financer les projets et équipements du département artistique de l'université qui l'emploie, et ne voit justement plus cette mission que comme une charge. D'où une absence de résultats qui le conduit droit au licenciement.

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Chronique d'un quadra looser américain dont la vie part en quenouille. Profession : chasseur de sponsors dans une université de 2ème zone.
Ecriture déjantée/drôle mais assez rapidement lassante. Beaucoup (trop) de dialogues. Pas d'évolution. Persos surgissent de nulle part et disparaissent idem. Les scènes les plus régalantes sont les tête-à-tête entre le "héros" et son fils de 4 ans. Je lâche aux 2/3 du livre.

Milo Burke est renvoyé pour avoir insulté une élève dans la fac où il doit récolter des fonds auprès de mécènes.
Il pourra retrouver son job s'il accomplie une mission : récolter de l'argent auprès d'un ancien ami riche.
Entre le récit de sa vie, marié un enfant, et son boulot, Milo nous sert des dialogues drôles et crus.
Un livre sans détour sur les losers et très drôle.

Milo Burke, la quarantaine, est un looser sympathique qui vient de perdre son emploi.
[...] Demande, et tu recevras est publié par la chouette maison Monsieur Toussaint Louverture dont les livres sont particulièrement beaux et originaux, certainement faits avec amour et passion. C'est un roman sympathique mais sans plus, car à l'image du personnage, il est à la fois drôle, attachant et ennuyeux.

Drôle parce que les situations sont ahurissantes ou pathétiques. Les dialogues sont toniques et typiquement cinématographiques, avec de supers passages supers mettant en scène le fils de 4 ans. Surtout, chaque instant dramatique est systématiquement désamorcé par le détail qui tue ou la phrase qui fait toc, et on se surprend à sourire du malheur de l'autre.

Attachant parce que Milo Burke, rempli de cynisme et de haine, a une conscience exacerbée de sa domination dans la société, dans une Amérique en déperdition (même si le propos n'est pas assez creusé à mon sens). Il sait qu'il est le produit du système, qu'il nourrit tous les préjugés sur la réussite sociale, et qu'il incarne typiquement la classe moyenne en dèche. On a finalement peu conscience de ce que nous sommes par rapport à la société, croyant dur comme fer à notre liber-arbitre.

Mais ce roman est ennuyeux, car Milo Burke, en looser sympathique, voire pathétique, ne suffit pas à porter le roman jusqu'au bout, malgré des personnages secondaires intéressants. Entre indécision et résignation, il est, habité par cette « sensation de flottement » (a-t-il compris combien le libre-arbitre était un mirage ?), laquelle a fini par m'envahir aussi. Milo est en route vers une destination qu'il n'a pas prévue, et qui ne semble pas le préoccuper plus que ça. Au fond, il se passe peu de choses dans ce roman, c'est dommage.

Un roman aux qualités indéniables, qui plaira aux passionnés de littérature américaine, mais qui m'a lassé vers la fin.

L'article entier sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/demande-et-tu-recevras-sam-lipsyte-a118056060
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Humour noir et langage cru dévastent notre anti-héros. La vie ne veut pas de lui même si lui se demande bien pourquoi. Tout ce qu'il touche devient désastreux. Serait-il trop honnête dans ce monde pourri qui l'entoure, où tout sonne faux ? C'est un loser, assurément, comme on les aime, sympathique à qui on a envie de dire: Fais comme tout le monde, joue la comédie de la vie, mens, triche, dénonce, tu finiras par y arriver. Il n'y arrive pas mais reste debout malgré tout, assez digne dans ses rôles de cocu, de faire-valoir et d'obsédé sexuel.
Un personnage de plus dans la grande galerie de l'évolution, tout au bout car après, il n'y a plus personne. On ne voit pas qui pourrait lui succéder mais pas de souci, la société américaine fabrique à la chaîne ceux qui ne savent pas comment rentrer dans le moule, ils sont de plus en plus nombreux, autant de personnages romanesques à venir. A vos claviers !