Comme tout recueil “
Je suis favela” est un ouvrage d'un niveau assez hétérogène, Buzo sortant pour moi du lot tout comme Ferrez, dont j'apprécie pourtant globalement moins le style lourd et socialement très engagé.
Moins littéraire, la dernière partie de l'ouvrage prête pour moi à controverse car complètement à charge contre l'Etat brésilien, comme si la situation dans les favelas était voulue et si un génocide était programmé par la police contre ses habitants.
On pourrait demander plus de distance et de retenue, notamment vis à de l'extrême violence des factions criminelles, contre lesquelles une police sous payé et souvent mal formée lutte comme elle le peut et parfois sans doute mal.
Ces discours ancrés à gauche sont les mêmes que ce qu'on peut habituellement entendre sur les banlieues françaises qui pourtant ne sont pas dans le même niveau de délabrement...
Néanmoins, sans être adepte de sarau ou de funks nauséabonds, on reconnaîtra avec plaisir l'émergence de belles plumes décrivant le monde des favelas...même si depuis
Paulo Lins, le sujet a été sans doute traité de fond en comble.
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