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Critique de JeanneLaska


On ne parle pas ici d'une série de romance classique à la J. R. Ward, où chaque tome a sa fin heureuse et ses propres héros. Non ; dans ce roman, Maxine Kiss est déjà mariée à Grant, ils ont déjà sauvé l'univers deux ou trois fois et, l'univers justement, cet univers complexe de fantasy urbaine avec démons, Labyrinthe, Lightbringers, Aetars and co., est censé être déjà connu du lecteur. le pire, c'est que j'ai vraiment apprécié l'univers ; mais voilà, j'ai d'autant plus regretté de me le faire servir ainsi, comme un fait accompli. J'aurais vraiment dû lire les trois premiers tomes avant.

Dans The Mortal Bone, tout commence avec un crâne de cristal qu'un démon incarné dans une femme obèse vient apporter à Maxine. Comme ça, de nulle part. Finies les soirées peinardes à siroter des ginger ales en écoutant Johnny Cash qu'elle avait espéré trouver au Texas ! Surtout qu'immédiatement après, c'est leur contact à Seattle, Rex (un démon racheté par Grant, un ex-prêtre avec des pouvoirs magiques), qui les appelle d'urgence… Et là, l'impossible arrive : en plein jour, d'une façon qui manque coûter la vie à Maxine, Zee and the boys sont arrachés de son corps ! Comment vivre sans eux, et surtout, qu'est-ce que cela signifie ?

Vous avez suivi ? Je vous explique : Maxine est originellement une chasseuse de démons, et accessoirement la descendante d'une lignée de femmes qui ont servi depuis mille ans de prison aux cinq démons les plus redoutables de toute l'Histoire : Zee, Aaz, Raw, Dek et Mal. Zee parle en anglais, tandis que les autres se contentent d'émettre des sons et de fredonner des chansons de Bon Jovi. Ils adorent également dévorer toute sorte d'objets tranchants, ainsi que des M&M's et des ours en peluche. En principe, ils vivent sur Maxine durant le jour, sous forme de tatouages qui lui couvrent tout le corps, et retrouvent leur intégrité physique la nuit…

À ce propos, les “tatouages” sur le modèle de couverture sont assez ridicules ; à lire le texte, on s'imagine plutôt qu'elle a des bras de yakuza (ce qui serait aussi plus esthétique, en passant)… Enfin, c'est quand même un concept assez cool, vous ne trouvez pas ? Dans ce tome, le thème principal et le plus intéressant est sûrement la façon dont Maxine se débrouille avec le fait de voir ses démons “libérés”. Je dois dire aussi que ces petites bêtes sont très charismatiques, et certainement l'un des points forts de la série de Liu. Si vous aimez Zee and the boys, alors vous aimerez ce tome.

L'écriture est efficace, à la fois sans fioriture et étonnament poétique et poignante par moments. Quant au reste de l'intrigue… il m'a laissé des sentiments mitigés. Tout d'abord, c'est peut-être ma faute, mais on ressent très fort le fait que ce “roman” n'est en fait qu'un épisode dans une histoire bien plus longue. Une tranche, un passage. Il y a une grande bataille qui clôture le tome, mais pas de fin réelle. Après tout, il ne s'est écoulé que quelques jours entre le début et la fin. C'est d'autant plus frustrant que l'auteure ne lésine pas dans la surenchère : on découvre quasiment que Maxine est la plus exceptionnelle des créatures exceptionnelles parmi les créatures fantastiques de l'univers. Rien que ça.

Vu l'ampleur des enjeux, je ne peux donc m'empêcher de trouver ce tome un peu court et un peu facile.
Lien : http://romanceville.wordpres..
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