C'est un livre que je relirai, j'en suis certaine!
J'ai tout de suite été emporté dans le récit de la vie de la famille Morgan, unit dans les joies comme dans les malheurs. On avance avec les yeux de Huw Morgan, on le voit grandir au fil du roman, perdre un peu de son innocence face à la dure réalité du monde qui s'offre à lui.
La beauté des paysages, très bien descrit, le style poétique et lyrique donne vraiment envie de se balader dans cette verte vallée.
Un récit plein d'émotion et de vie qui m'a fait fondre en larme à la fin.
Je n'oublirai pas de si tôt cette oeuvre qui pour moi est incontournable.
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Huw Morgan, nous conte sa vie. Il naît dans une famille de mineurs au pays de Galles au XIXe siècle. Son père travaille à la mine, ainsi que ses frères. Sa mère et ses soeurs s'occupent de la maison et des hommes. Huw lui-même est encore trop jeune, c'est un enfant au début du livre, ce qui lui donne une sorte de regard extérieur, il voit les choses à une certaine distance, ne les comprend pas forcément. Un monde rude, les hommes travaillent dur, même si, en fin de compte, les descriptions de la mine elle-même sont très rares dans le livre. Les femmes aussi n'arrêtent pas de trimer. Mais la vie n'est pas si mauvaise, il y a la solidarité de la communauté, même si elle est normative et moralisatrice, très liée à la religion. La chaleur de la famille. Et à une époque les salaires permettent de vivre relativement correctement. Mais Huw voit des changements progressifs, les salaires de moins en moins élevés, la récupération des revendications par des personnes extérieures, la dislocation de la communauté, et les fêlures au sein de la famille, les départs de certains à l'étranger, la mort d'autres. Petit à petit la loi anglaise s'installe, et les déblais envahissent la vallée autrefois si belle.
Un livre qui cherche à provoquer la sympathie pour ses personnages et l'émotion chez le lecteur, à partir de sentiments universels, dans une ambiance nostalgique. le tout dans un style simple et direct. Dans son genre c'est incontestablement un livre réussi, on se prend d'affection pour ses personnages qui sont d'une seule pièce, même si on sait que dans la vraie vie c'est en général un peu plus compliqué. L'image un peu idyllique d'une société patriarcale montre quand même les failles de ce type de structure sociale : la malveillance, le jugement permanent d'autrui, surtout des femmes, la violence qui peut surgir.
Un joli livre, même s'il joue plus sur un registre affectif que vraiment explicatif et sociologique, je trouve qu'au final on n'apprend pas vraiment beaucoup sur les mines, la situation des mineurs, leur organisation. On reste sur l'empathie plus que sur la compréhension. Et c'est pour cela je pense, que ce livre peut convenir à un public jeune, d'autant plus que la forme du récit, raconté par un enfant, puis un adolescent, et même un adulte qui s'exprime comme le ferrait un adolescent, peut permettre à ce type de lecteurs de bien entrer dans ce récit, de s'identifier au personnage principal.
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Je connaissais le pays de Galles à travers les belles voix de Katherine Jenkins, Aled Jones et Bryn Terfel. J'ai eu la chance d'aller à Llandudno, mais l'auteur de ce livre m'a permis de plonger dans la vie quotidienne d'une famille galloise, de vivre une vie pleine d'amour et de rebondissements, de voir la mine avec sa dureté et ses dangers.
J'admire ces beaux paysages de jonquilles au printemps, je ferme les yeux en écoutant les choeurs d'hommes typiques de là-bas, et je vous incite à lire ce livre jamais démodé si un jour vous prévoyez de visiter cette splendide partie du Royaume-Uni.
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ce livre , lu vers 15 ans, m'a laissé une forte impression;la vie dure et l'injustice sociale de cette période et dans ce pays, les liens de famille, forts et puissants.
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une histoire magnifique qui se passe en angleterre dans le pays de galle là ou il y avait les mines on suit l'histoire d'une famille qui va gagner sa vie à la mine jusqu'à ce que ces mines ferment.
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J'avais ce livre sur un rayonnage, gris de poussière et déglingué, récupéré du désherbage d'un CDI. J'ai pas mal de réfugiés de cette sorte mais depuis quelques temps, depuis que des jeunes ingrats se débarrassent pour trois sous des beaux livres reliés de leurs ancêtres je les remplace. le remplaçant était beau, avec une belle couverture verte, comme la vallée. Je l'ai relu
Cela se passe au Pays de Galles dans une région qui vit de l'extraction du charbon. L'auteur est le plus jeune des fils dans une famille de 8 enfants. le père est respecté dans un milieu à la culture solide : on parle gallois, la communauté règle elle-même ses problèmes sans en référer aux institutions (qui sont « anglaises » donc un peu étrangère). Quand une fille n'est pas rentrée à la nuit tout le monde se répand dans la montagne pour la chercher et si un violeur est pris il est livré à la vengeance de la famille. Lorsqu'une pauvre femme est expulsée de son logement la communauté se mobilise pour lui aménager un nouveau refuge. A une autre occasion l'auteur corrige avec ses poings un instituteur abusif. Bien se battre est une valeur. La vie sociale est intense, les portes sont ouvertes mais en contrepartie il n'y a pas de liberté individuelle. Les garçons vont à la mine à 12 ans, trouvent parfaitement légitime de mettre leur salaire dans la cassette familiale mais aussi de casser la gueule à un inconnu qui se permet de parler publiquement à leur soeur dans la rue.
Les choses se gâteront avec l'arrivée dans le pays d'autres gens que l'auteur traitera à l'occasion de « bétail ».
Elles se gâteront aussi matériellement. Au début, avec plusieurs hommes à la mine la famille va bien. Les jeunes ménages s'installent dans leur maison sans même qu'on estime nécessaire de nous dire comment ce logement leur est « advenu » ! Après les salaires diminueront et les grèves deviendront vaines.
A la fin du livre le mouvement qu'on a vu s'ébaucher et qui a pour but de lutter contre cette détérioration des salaires inclut aussi des gens qui parlent de Marx et Engel.
En dehors de la beauté de la nature et du chant des rossignols ce qui nous rend nostalgiques dans ce livre c'est la richesse humaine et les savoir-faire de ces-mineurs. Loin d'être des prolétaires ils contrôlaient pratiquement tous les aspects de leur vie : fabriquant leurs meubles, accouchant ou festoyant « a la maison » et chantant collectivement avec une telle qualité que même la reine en avait entendu parler.
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La vie des mineurs du Pays de Galles à travers une famille profondément unie. Tous les sujets de l'époque sont largement abordés : religion, faille, sacrifices, grèves,...
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