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Bien que j'en sois à ma troisième ou quatrième lecture, cet ouvrage exerce toujours sur moi sa magie et sa singularité. À la fois chronique de la mine, saga familiale, conte d'une ère révolue, c'est avant tout un roman initiatique et ce, à plus d'un titre : le jeune narrateur, Huw, y fera certes l'apprentissage de l'amour, mais aussi du monde sans pitié du travail, de la violence de la politique (avec les syndicats de mineurs), ainsi que de son identité galloise.

À travers ses yeux, le lecteur découvre une vallée d'une farouche beauté, située au sud du Pays de Galles, dans laquelle vivent plusieurs communautés de mineurs. Parmi les Morgan, sa famille, tous les hommes descendent tôt ou tard à la mine, comme une fatalité dont ils tirent cependant leur fierté. L'auteur la décrit de façon presque organique, nous faisant ressentir l'incroyable dureté des conditions de travail, si bien qu'elle devient presque un personnage à part entière.

L'histoire déroule donc les années d'enfance et d'adolescence du narrateur jusqu'à ce qu'il devienne un jeune adulte, c'est-à-dire qu'il perde ses illusions et abandonne peu à peu sa vision parfois naïve de l'existence. Né au sein d'une grande famille, on se trouve donc plongé en sa compagnie dans le quotidien difficile des mineurs et de leurs épouses, qui ont pour seul espoir que leurs enfants ne soient pas obligés de mener la même vie qu'eux.

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C'est un livre que je relirai, j'en suis certaine!
J'ai tout de suite été emporté dans le récit de la vie de la famille Morgan, unit dans les joies comme dans les malheurs. On avance avec les yeux de Huw Morgan, on le voit grandir au fil du roman, perdre un peu de son innocence face à la dure réalité du monde qui s'offre à lui.
La beauté des paysages, très bien descrit, le style poétique et lyrique donne vraiment envie de se balader dans cette verte vallée.
Un récit plein d'émotion et de vie qui m'a fait fondre en larme à la fin.
Je n'oublirai pas de si tôt cette oeuvre qui pour moi est incontournable.
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N'emportant avec lui que de bien maigres possessions matérielles, obligé de quitter la maison familiale menacée par l'avancée inexorable de l'amas des déblais issus de l'extraction minière, un homme au soir de sa vie, évoque le destin de ses proches et amis, leurs valeurs, leurs principes et l'amour qui les a unis. N'attendez pas une mouture galloise de Germinal, le travail de la mine est tout juste évoqué, les mouvements sociaux des mineurs, leur vie en dehors des heures de labeur et les conséquences sur l'écosystème de cette industrie sont plus longuement abordés. Bien plus qu'un tableau naturaliste, c'est une saga familiale qui conte le combat des Morgan, gens de peu mais probes, piliers de leur communauté, pour vivre dignement et maintenir l'union de leur famille nombreuse et la bonne entende au sein du voisinage. La solidarité, la foi, les plaisirs simples du chant ou d'un bon repas pour celui qui a bien peiné, sont autant de petits riens qui permettent de surmonter les traverses d'une existence foncièrement laborieuse. le roman peut se voir aussi sous l'angle du symbolisme, Qu'elle était verte ma vallée! devenant l'expression nostalgique et douloureuse du narrateur devant les beautés bucoliques de l'enfance de l'humanité que la marche forcée du développement industriel a saccagé, l'homme payant au final un lourd tribut sous les soubresauts d'une planète qui se révolte. Ce best-seller, qui fut très vite adapté au cinéma par John Ford, est surtout remarquable pour les résonances qu'il procure chez chacun d'entre nous, lorsque vibre la corde mélancolique du souvenir de nos chers disparus. On en oublierai presque le malencontreux recours d'expressions toutes faites (ma foi, en vérité, qu'elle était, vous auriez dû, si vous les aviez vu...) utilisées plus souvent qu'à leur tour. Non, vraiment, rien qui justifie qu'on se prive du plaisir de lire ce pavé!
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Huw Morgan, nous conte sa vie. Il naît dans une famille de mineurs au pays de Galles au XIXe siècle. Son père travaille à la mine, ainsi que ses frères. Sa mère et ses soeurs s'occupent de la maison et des hommes. Huw lui-même est encore trop jeune, c'est un enfant au début du livre, ce qui lui donne une sorte de regard extérieur, il voit les choses à une certaine distance, ne les comprend pas forcément. Un monde rude, les hommes travaillent dur, même si, en fin de compte, les descriptions de la mine elle-même sont très rares dans le livre. Les femmes aussi n'arrêtent pas de trimer. Mais la vie n'est pas si mauvaise, il y a la solidarité de la communauté, même si elle est normative et moralisatrice, très liée à la religion. La chaleur de la famille. Et à une époque les salaires permettent de vivre relativement correctement. Mais Huw voit des changements progressifs, les salaires de moins en moins élevés, la récupération des revendications par des personnes extérieures, la dislocation de la communauté, et les fêlures au sein de la famille, les départs de certains à l'étranger, la mort d'autres. Petit à petit la loi anglaise s'installe, et les déblais envahissent la vallée autrefois si belle.

Un livre qui cherche à provoquer la sympathie pour ses personnages et l'émotion chez le lecteur, à partir de sentiments universels, dans une ambiance nostalgique. le tout dans un style simple et direct. Dans son genre c'est incontestablement un livre réussi, on se prend d'affection pour ses personnages qui sont d'une seule pièce, même si on sait que dans la vraie vie c'est en général un peu plus compliqué. L'image un peu idyllique d'une société patriarcale montre quand même les failles de ce type de structure sociale : la malveillance, le jugement permanent d'autrui, surtout des femmes, la violence qui peut surgir.

Un joli livre, même s'il joue plus sur un registre affectif que vraiment explicatif et sociologique, je trouve qu'au final on n'apprend pas vraiment beaucoup sur les mines, la situation des mineurs, leur organisation. On reste sur l'empathie plus que sur la compréhension. Et c'est pour cela je pense, que ce livre peut convenir à un public jeune, d'autant plus que la forme du récit, raconté par un enfant, puis un adolescent, et même un adulte qui s'exprime comme le ferrait un adolescent, peut permettre à ce type de lecteurs de bien entrer dans ce récit, de s'identifier au personnage principal.
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Au tout début du XXe siècle, dans une paisible vallée du pays de Galles, les Morgan, famille nombreuse et très soudée, vivent du travail de la mine depuis des générations.
Huw, le cadet, rebelle dans l'âme, sensible et indomptable, observe le monde des adultes et n'est pas loin de tout comprendre : le travail de plus en plus dur et de plus en plus dangereux, les salaires qui diminuent, les patrons plein de mépris. Nul doute, il fera bientôt partie de ceux qui disent « non » et qui lèvent l'étendard de la révolte…

Avis :
Traduit en vingt langues, vendu à travers le monde à plusieurs millions d'exemplaires, Qu'elle était verte ma vallée, sorte de Germinal gallois, incarne aujourd'hui, la révolte de la terre meurtrie par la folie des hommes.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Je connaissais le pays de Galles à travers les belles voix de Katherine Jenkins, Aled Jones et Bryn Terfel. J'ai eu la chance d'aller à Llandudno, mais l'auteur de ce livre m'a permis de plonger dans la vie quotidienne d'une famille galloise, de vivre une vie pleine d'amour et de rebondissements, de voir la mine avec sa dureté et ses dangers.
J'admire ces beaux paysages de jonquilles au printemps, je ferme les yeux en écoutant les choeurs d'hommes typiques de là-bas, et je vous incite à lire ce livre jamais démodé si un jour vous prévoyez de visiter cette splendide partie du Royaume-Uni.
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ce livre , lu vers 15 ans, m'a laissé une forte impression;la vie dure et l'injustice sociale de cette période et dans ce pays, les liens de famille, forts et puissants.
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une histoire magnifique qui se passe en angleterre dans le pays de galle là ou il y avait les mines on suit l'histoire d'une famille qui va gagner sa vie à la mine jusqu'à ce que ces mines ferment.
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J'avais ce livre sur un rayonnage, gris de poussière et déglingué, récupéré du désherbage d'un CDI. J'ai pas mal de réfugiés de cette sorte mais depuis quelques temps, depuis que des jeunes ingrats se débarrassent pour trois sous des beaux livres reliés de leurs ancêtres je les remplace. le remplaçant était beau, avec une belle couverture verte, comme la vallée. Je l'ai relu
Cela se passe au Pays de Galles dans une région qui vit de l'extraction du charbon. L'auteur est le plus jeune des fils dans une famille de 8 enfants. le père est respecté dans un milieu à la culture solide : on parle gallois, la communauté règle elle-même ses problèmes sans en référer aux institutions (qui sont « anglaises » donc un peu étrangère). Quand une fille n'est pas rentrée à la nuit tout le monde se répand dans la montagne pour la chercher et si un violeur est pris il est livré à la vengeance de la famille. Lorsqu'une pauvre femme est expulsée de son logement la communauté se mobilise pour lui aménager un nouveau refuge. A une autre occasion l'auteur corrige avec ses poings un instituteur abusif. Bien se battre est une valeur. La vie sociale est intense, les portes sont ouvertes mais en contrepartie il n'y a pas de liberté individuelle. Les garçons vont à la mine à 12 ans, trouvent parfaitement légitime de mettre leur salaire dans la cassette familiale mais aussi de casser la gueule à un inconnu qui se permet de parler publiquement à leur soeur dans la rue.
Les choses se gâteront avec l'arrivée dans le pays d'autres gens que l'auteur traitera à l'occasion de « bétail ».
Elles se gâteront aussi matériellement. Au début, avec plusieurs hommes à la mine la famille va bien. Les jeunes ménages s'installent dans leur maison sans même qu'on estime nécessaire de nous dire comment ce logement leur est « advenu » ! Après les salaires diminueront et les grèves deviendront vaines.
A la fin du livre le mouvement qu'on a vu s'ébaucher et qui a pour but de lutter contre cette détérioration des salaires inclut aussi des gens qui parlent de Marx et Engel.
En dehors de la beauté de la nature et du chant des rossignols ce qui nous rend nostalgiques dans ce livre c'est la richesse humaine et les savoir-faire de ces-mineurs. Loin d'être des prolétaires ils contrôlaient pratiquement tous les aspects de leur vie : fabriquant leurs meubles, accouchant ou festoyant « a la maison » et chantant collectivement avec une telle qualité que même la reine en avait entendu parler.
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La vie des mineurs du Pays de Galles à travers une famille profondément unie. Tous les sujets de l'époque sont largement abordés : religion, faille, sacrifices, grèves,...
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