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Critique de MAPATOU


Le hasard fait qu'en quelques semaines, j'ai reçu deux romans traitant de la guerre en 1974 sur l'île de Chypre.

Le premier que j'ai lu fut « L'île aux arbres disparus » d'Elif Shafak : https://patriciasanaoui.wordpress.com/2022/02/07/lile-aux-arbres-disparus-delif-shafak/

Le roman d'Anaïs Llobet vient compléter fort à propos ce que j'ai appris sur la situation tragique de cette île.

La narratrice est une journaliste française, elle séjourne au Nord-Est de Chypre dans la partie grecque (République de Chypre). A quelques mètres de là, débute une zone de no man's land établie par la République Turque de Chypre Nord.

Lors de l'invasion d'août 1974 par des troupes venues de Turquie, la ville touristique et très prospère de Varosha a été vidée de ses habitants qui ont fui en laissant tout derrière eux. L'armée turque a alors entouré cette ville de barbelés, en interdisant tout accès.

Depuis presque 50 ans, Varosha est une ville fantôme, toujours visible mais inaccessible. Elle reste un symbole très fort pour ceux qui y ont vécu.

Dans le petit café jouxtant les barbelés où la narratrice a pris l'habitude de venir écrire, une photo de la maison familiale à Varosha est accrochée en bonne place. Comme une référence à un passé qui ne veut pas mourir et empiète sur le présent d'Andreas, le propriétaire du café, et d'Ariana, sa fille.

Cette dernière demande à la journaliste d'écrire sur leur maison et de redonner vie à ses habitants de l'époque.

C'est ainsi que l'on découvre Ioannis et Aridné, grands-parents d'Ariana. Lui était chypriote grec, elle chypriote turque. Un mariage mixte qui n'a pas été sans difficultés. Giorgos, meilleur ami d'Ionnis depuis l'enfance, va jouer un rôle déterminant dans leurs vies.

Au fur et à mesure de l'histoire la tension monte. Tant du côté de la situation de l'île que de la vie des grands-parents d'Ariana.

Dans le même temps, leurs descendants sont mis devant un choix : faut-il continuer à garder la maison du 14 rue du Soleil et donc vivre toujours dans le passé, ou bien faire table rase et regarder vers le futur ?

» Au café de la ville perdue » est un très bon roman. J'en ai aimé le sujet et la construction faisant des allers-retours entre présent et passé.

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