>
Ce court essai écrit avant les élections, pour la Fondation Jean Jaurès, par Mr Lorca, doctorant en philosophie du langage, est tout à fait passionnant pour qui cherche à comprendre les mécanismes de la politique française actuelle, et savoureux, je trouve, après que l'on connait le « résultat des courses », ou plutôt celui des présidentielles et surtout des législatives 2022.
L'ouvrage part du postulat que la politique, au-delà du contenu, est , de plus en plus, une affaire d'image et que la femme ou l'homme politique est en quelque sorte en représentation permanente sur le théâtre de la vie publique.
L'auteur analyse, par le prisme de l'effet Zemmour qui vient de se produire, les changements dans la communication de l'extrême-droite, en faisant une analogie avec les masques utilisés dans le théâtre antique ou le théâtre de Nô.
A partir de là, il développe quel type d'images donnent à voir sur le «théâtre »politico-médiatique, à la fois Marine le Pen et Éric Zemmour, et cette comparaison s'étend aux codes utilisés par Emmanuel Macron, dans tous types de médias, les affiches, le choix du média visuel choisi, TV ou internet, l'exposition ou non d'une partie de la vie privée, etc….
Autrement dit, pour simplifier, faut-il apparaître plutôt cool ou plutôt agressif, plutôt ringard ou plutôt « dans le vent », etc…
Il ne s'agit pas, ou très peu, d'un ouvrage sur le fond, mais d'une étude parfaitement argumentée et abondamment référencée, et qui se conclut par un chapitre intitulé « quatre mises en garde », particulièrement intéressant quand on sait maintenant ce qu'il est advenu.
Car, on le sait, le choix de la dé-diabolisation de Mme le Pen, d'apparaître moins radicale, plus rassurante (l'exemple des vidéos de ses chats!), plus proche des gens, au risque de paraître ringarde, une sorte de fascisme cool comme le nomme Mr Lorca, a été payant.
Et les propos de l'auteur qui écrivait : « Marine le Pen est d'autant plus forte que Zemmour est diabolisé: ça la rend sympathique et inoffensive. » se sont trouvés vérifiés.
Mais il conclut, ce qui est essentiel: «In fine, les nouveaux masques de l'extrême-droite ne s'opposent pas les uns les autres, ils se renforcent mutuellement. Comme l'écrivait Guy Debord « Pour que le spectacle fonctionne, il faut qu'il y ait de fausses oppositions ». Puisse ce court essai contribuer à dessiller le regard sur les ressorts de ce spectacle politique ».
Malheureusement, pour paraphraser les Évangiles, les gens ont des yeux pour voir et ils ne voient pas.
En conclusion , un ouvrage très bien fait, très accessible, pour toutes celles et tous ceux qui cherchent à comprendre ce meilleur des mondes dans lequel on vit.
Critique de Arimbo
Ce court essai écrit avant les élections, pour la Fondation Jean Jaurès, par Mr Lorca, doctorant en philosophie du langage, est tout à fait passionnant pour qui cherche à comprendre les mécanismes de la politique française actuelle, et savoureux, je trouve, après que l'on connait le « résultat des courses », ou plutôt celui des présidentielles et surtout des législatives 2022.
L'ouvrage part du postulat que la politique, au-delà du contenu, est , de plus en plus, une affaire d'image et que la femme ou l'homme politique est en quelque sorte en représentation permanente sur le théâtre de la vie publique.
L'auteur analyse, par le prisme de l'effet Zemmour qui vient de se produire, les changements dans la communication de l'extrême-droite, en faisant une analogie avec les masques utilisés dans le théâtre antique ou le théâtre de Nô.
A partir de là, il développe quel type d'images donnent à voir sur le «théâtre »politico-médiatique, à la fois Marine le Pen et Éric Zemmour, et cette comparaison s'étend aux codes utilisés par Emmanuel Macron, dans tous types de médias, les affiches, le choix du média visuel choisi, TV ou internet, l'exposition ou non d'une partie de la vie privée, etc….
Autrement dit, pour simplifier, faut-il apparaître plutôt cool ou plutôt agressif, plutôt ringard ou plutôt « dans le vent », etc…
Il ne s'agit pas, ou très peu, d'un ouvrage sur le fond, mais d'une étude parfaitement argumentée et abondamment référencée, et qui se conclut par un chapitre intitulé « quatre mises en garde », particulièrement intéressant quand on sait maintenant ce qu'il est advenu.
Car, on le sait, le choix de la dé-diabolisation de Mme le Pen, d'apparaître moins radicale, plus rassurante (l'exemple des vidéos de ses chats!), plus proche des gens, au risque de paraître ringarde, une sorte de fascisme cool comme le nomme Mr Lorca, a été payant.
Et les propos de l'auteur qui écrivait : « Marine le Pen est d'autant plus forte que Zemmour est diabolisé: ça la rend sympathique et inoffensive. » se sont trouvés vérifiés.
Mais il conclut, ce qui est essentiel: «In fine, les nouveaux masques de l'extrême-droite ne s'opposent pas les uns les autres, ils se renforcent mutuellement. Comme l'écrivait Guy Debord « Pour que le spectacle fonctionne, il faut qu'il y ait de fausses oppositions ». Puisse ce court essai contribuer à dessiller le regard sur les ressorts de ce spectacle politique ».
Malheureusement, pour paraphraser les Évangiles, les gens ont des yeux pour voir et ils ne voient pas.
En conclusion , un ouvrage très bien fait, très accessible, pour toutes celles et tous ceux qui cherchent à comprendre ce meilleur des mondes dans lequel on vit.
