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EAN : 9782815947558
76 pages
L'Aube (03/02/2022)
3.66/5   16 notes
Résumé :
Entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, un ensemble de transformations visuelles, discursives et scénographiques ont reconfiguré la sphère d’influence de l’extrême droite. À l’ère Netflix, caractérisée par la domination de la sphère pop-­culturelle sur les esprits, de nouveaux codes esthétiques et de nouvelles formes narratives se sont imposés. De Karine Le Marchand aux mèmes Instagram, des vidéos de chats aux tutos identitaires, de la stratégie de la radicalité à la p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Qu'est-ce qui a permis, fin 2021, à Éric Zemmour de prendre le pas, dans les sondages, sur Marine le Pen ? L'auteur essaie de répondre à cette question en analysant l'image que les deux candidats aux élections présidentielles ont essayé de se donner.
Madame le Pen a choisi de se construire une image de respectabilité, plus proche de celle d'Emmanuel Macron en 2017 que de celle de son père en 2002. Ce que l'auteur qualifie de "ère TF1".
Éric Zemmour a choisi une image en rupture, ne reculant devant aucune provocation, en laissant toujours espérer une nouvelle... Un peu comme dans les séries Netflix, selon l'auteur.
Le sensationnel l'emporterait sur la raison ?

Cet essai, plutôt court, est bien argumenté et se lit facilement.
En le lisant, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un parallèle entre le début de campagne de Zemmour et la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Manifestement, ça ne marche pas toujours...
Le lecteur pourrait être déçu de ne pas y trouver les causes de l'échec final du chroniqueur candidat. le livre a été publié en février 2022, avant l'agression de l'Ukraine par la Russie, et l'on sait combien l'incapacité de Zemmour à s'éloigner de Poutine a joué dans son échec. L'auteur ne pouvait pas le deviner.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Ce court essai écrit avant les élections, pour la Fondation Jean Jaurès, par Mr Lorca, doctorant en philosophie du langage, est tout à fait passionnant pour qui cherche à comprendre les mécanismes de la politique française actuelle, et savoureux, je trouve, après que l'on connait le « résultat des courses », ou plutôt celui des présidentielles et surtout des législatives 2022.

L'ouvrage part du postulat que la politique, au-delà du contenu, est , de plus en plus, une affaire d'image et que la femme ou l'homme politique est en quelque sorte en représentation permanente sur le théâtre de la vie publique.

L'auteur analyse, par le prisme de l'effet Zemmour qui vient de se produire, les changements dans la communication de l'extrême-droite, en faisant une analogie avec les masques utilisés dans le théâtre antique ou le théâtre de Nô.
A partir de là, il développe quel type d'images donnent à voir sur le «théâtre »politico-médiatique, à la fois Marine le Pen et Éric Zemmour, et cette comparaison s'étend aux codes utilisés par Emmanuel Macron, dans tous types de médias, les affiches, le choix du média visuel choisi, TV ou internet, l'exposition ou non d'une partie de la vie privée, etc….
Autrement dit, pour simplifier, faut-il apparaître plutôt cool ou plutôt agressif, plutôt ringard ou plutôt « dans le vent », etc…

Il ne s'agit pas, ou très peu, d'un ouvrage sur le fond, mais d'une étude parfaitement argumentée et abondamment référencée, et qui se conclut par un chapitre intitulé « quatre mises en garde », particulièrement intéressant quand on sait maintenant ce qu'il est advenu.

Car, on le sait, le choix de la dé-diabolisation de Mme le Pen, d'apparaître moins radicale, plus rassurante (l'exemple des vidéos de ses chats!), plus proche des gens, au risque de paraître ringarde, une sorte de fascisme cool comme le nomme Mr Lorca, a été payant.
Et les propos de l'auteur qui écrivait : « Marine le Pen est d'autant plus forte que Zemmour est diabolisé: ça la rend sympathique et inoffensive. » se sont trouvés vérifiés.

Mais il conclut, ce qui est essentiel: «In fine, les nouveaux masques de l'extrême-droite ne s'opposent pas les uns les autres, ils se renforcent mutuellement. Comme l'écrivait Guy Debord « Pour que le spectacle fonctionne, il faut qu'il y ait de fausses oppositions ». Puisse ce court essai contribuer à dessiller le regard sur les ressorts de ce spectacle politique ».
Malheureusement, pour paraphraser les Évangiles, les gens ont des yeux pour voir et ils ne voient pas.

En conclusion , un ouvrage très bien fait, très accessible, pour toutes celles et tous ceux qui cherchent à comprendre ce meilleur des mondes dans lequel on vit.
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En général je garde certaines lectures pour moi : tout ce qui touche à la polémique, à la politique, à l'opinion... Ce n'est pas que je sois particulièrement pudique de mes idées ou que j'ai peur du débat, c'est simplement que, pour moi, CulturoVoraces n'est pas le lieu. J'aime à penser que les livres peuvent rassembler au-delà des convictions et/ou croyances personnelles. Pourtant, lors d'une opération Masse Critique sur Babelio, un ouvrage me faisait trop de l'oeil pour y renoncer...

En théorie, un tel essai, écrit par un communicant, un doctorant en philosophie du langage, n'est pas vraiment un livre idéologique. En pratique, il s'agit tout de même d'un auteur expert associé à la Fondation Jean Jaurès. D'habitude, quand je m'apprête à donner mon avis à l'occasion d'un partenariat, je rappelle que ce dernier n'a aucune influence sur ma critique. Aujourd'hui, ma mise en garde sera tout autre… L'essai de monsieur Llorca aborde la communication de deux candidats à l'élection présidentielle : Marine le Pen et Eric Zemmour. Bien que je vais m'efforcer de ne pas polluer mon avis avec mes convictions personnelles, il me semble impossible de rester complètement neutre. Mettons donc les choses au clair : l'idéologie de l'extrême droite, et qu'importe laquelle, va à l'encontre de mes valeurs. Si je ne suis pas fermée à tout débat, je sais que cette dimension ne pourra jamais changer… du coup, ami-lecteur, et peu importe avec quel genre d'idéologie tu sympathises, que tes commentaires éventuels n'évoquent que le livre qui nous intéresse aujourd'hui et ne tombe pas dans le débat strictement politique. Passons maintenant aux choses sérieuses : Les nouveaux masques de l'extrême droite.

L'essai de Raphaël Llorca est court – un peu plus de cent pages – et très accessible bien qu'il évoque nombre de théories assez pointues. Je crois que c'est la plus grande qualité de l'ouvrage, parvenir à proposer un point de vu construit et intellectuellement nourri tout en gardant une véritable clarté dans le propos. Il s'agit aussi d'un ouvrage d'actualité, écrit sur une période courte et sans beaucoup de recul. L'auteur rappelle d'ailleurs tout cela dès les premières pages. Malgré ce peu de recul, cet essai m'a permis de mieux comprendre ce qui s'était joué dans la candidature de Zemmour et de quelle manière sa communication s'est construite en résonance avec celle de Marine le Pen. Ici, dans cet ouvrage, on ne nous parle pas de programme, ce qui est évoqué c'est l'imagerie politique des candidats en question. Qui s'opposent, se complètent, et se renforcent mutuellement.

Sincèrement j'ai trouvé Les nouveaux masques de l'extrême droite passionnant ! Il m'a permis de changer mon regard sur ces fameux masques, le but étant non pas ici de voir ce qu'il y a derrière, de chercher les mensonges et les vérités, mais bien de comprendre comment ils fonctionnent. Bien entendu, l'ouvrage de monsieur Llorca a les défauts des essais d'actualité : je ne suis pas certaine que sa lecture, dans quelques années, restera tout aussi intéressante. En attendant, il m'a donné une meilleure compréhension de ce qui se jouait depuis quelques mois sur notre scène politique.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Je ne lis quasiment jamais d'essai, et encore moins politique...
Lors des masses critiques, j'ai donné ma candidature pour ce livre : le sujet m'intéressait et c'était l'occasion. Quelle bonne idée !

Tout d'abord l'essai est très court, l'écriture fluide : en moins d'une heure je l'avais terminé. le sujet quant à lui est extrêmement intéressant et permet de mettre en lumière la théorie du masque en politique mais également en communication politique.

Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas et n'ayez pas peur de le commencer : il est complètement accessible.
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Je ne suis une experte ni en politique ni en communication mais j'ai été agréablement surprise de la facilité avec laquelle j'ai lu ce livre.
Premièrement il est assez court pour un essai traitant de politique : seulement une centaine de pages qui se lit en à peine une heure.
Le sujet est abordé d'une façon extrêmement claire et accessible ce qui rend le sujet encore plus intéressant.
C'est un livre de grande qualité à conseiller aux personnes qui veulent s'initier à la communication en politique.
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