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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Merel est une histoire que l'on n'oublie pas. le scénario est bien mené. On s'attache rapidement à cette femme indépendante, qui vit tranquillement avec ses canards. Son boulot de reporter sport lui permet d'écrire sur les matchs de foot de l'équipe de son village. Souvent en compagnie masculine, elle est rapidement accusée de vouloir draguer l'un d'entre eux. Puis un second. Il n'y a pas de fumée sans feu selon les femmes du village. Elle est forcément coupable... Et si la douleur d'un enfant dont les parents se déchirent s'en mêle, alors ce sont toutes les générations qui se retrouvent mêlée à cette vindicte.

Le dessin tendre aux traits épais et aux couleurs champêtres colle parfaitement avec cette histoire de village qui tend à ne plus s'arrêter.
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Un roman graphique sur la rumeur très intéressant.

Merel est pigiste pour le journal local. Elle traine dans les bars, assiste aux matchs de foot, participe aux concours agricoles avec ses canards. Bref, elle est une citoyenne et amie active et reconnue dans son village. Un peu trop au goût d'une des épouses d'un de ses potes. Elle prend mal une boutade de Merel et lance une rumeur.
Merel qui a pourtant elle-même un petit-ami, se voit rejetée par tout le village. Sans explication. Les ados, enhardis par la hargne des adultes, s'en prennent violemment à elle.

Terrible !
Considérée comme la pote super sympa avec qui on boit un coup et on se marre, Merel devient une pestiférée à cause... d'une seule personne mal dans son couple.
L'autrice explore toute la durée de vie de la rumeur, de sa naissance à sa résolution (bienheureuse ou pas, je ne vous dis pas). Avec le climax bien sûr.
Les ados, qui sont de vraies éponges, mettent en actes la méchanceté contenue de leurs parents.
C'est un très bon roman graphique à faire lire aux grands ados et au-delà. Il n'y a pas de moral, pas de jugement. le lecteur est posé en témoin des scènes qui se succèdent. Ca fait réfléchir !
Merci Dupuis pour cette découverte
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Femme libre et indépendante, Merel vit de l'élevage de canards et de quelques articles dans la presse locale. Dans le village, elle connaît tout le monde et chacun l'apprécie : du club de foot au bar du coin, elle promène sa bonne humeur sans encombre. Mais le climat dégénère lorsque Merel ose une mauvaise plaisanterie sur la nudité imaginaire du mari d'une voisine. La rumeur se répand : elle couche avec tous les hommes du village, elle n'a aucune moralité. Les adultes se méfient, se montrent agressifs ou s'éloignent. Les enfants, influencés par leurs parents, lui jouent de mauvais tours… Petit à petit, Merel devient la proie de toutes les aigreurs.
Merel décrit parfaitement la vie d'une petite communauté rurale et de ses habitants qui mènent une vie paisible entre travaux du quotidien et retrouvailles entre amis. Clara Lodewick saisit avec finesse la manière dont les commérages font basculer ses personnages, la rumeur qui s'étend et avec elle le soupçon et la méchanceté. Devenue leur bouc émissaire, Merel est montrée avec ses doutes et ses craintes et affronte comme elle peut les regards en biais et les coups bas. Cette chronique psychologique et sociale est servie par un dessin à l'encre et à l'aquarelle qui décrit parfaitement les fragilités de ses personnages, traversés de sentiments contradictoires.
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Merel vit seule dans une petite maison au bout du village. Elle élève des canards et écrit des articles pour le journal local. Elle est indépendante, décontractée et sympa avec tout le monde. Mais il suffit d'une blague et des soupçons d'une épouse en colère pour que tout change. La rumeur mauvaise enfle dans le bourg, des qualificatifs injurieux circulent et certains indélicats essaient d'en profiter. « Ma mère dit que les gens parlent mal d'elle par jalousie. » Merel n'est plus la bonne copine, celle avec qui on boit un verre après le match. Elle est la mauvaise femme, la dévergondée, la briseuse de couple. Quand les enfants et les adolescents se mêlent au harcèlement sournois, à coup de paris stupides, ce sont d'autres drames qui se nouent.

Avec intelligence, l'autrice nous parle du regard négatif encore posé sur les femmes seules, sexuellement libres et qui vivent en se moquant du qu'en-dira-t-on. le vilain nom de sorcière n'est pas loin et il en faudrait peu pour qu'un lynchage s'organise. Quand la camaraderie devient suspecte et que les hommes sont blessés dans leur orgueil, ce sont toujours les femmes qui trinquent. Clara Lodewick parle aussi de pardon, celui qu'il faut savoir demander. le jeune Finn est un personnage bouleversant, pris dans les disputes de ses parents et dans des querelles d'adultes qui le disputent.

Merel est une protagoniste forte, mais pas invincible. Sa générosité et son coeur simple achoppent sur la bêtise collective. À travers elle, ce sont toutes les femmes qui sont visées, et surtout celles qui ne rentrent pas dans le rang, les mauvaises mères, les infidèles, etc. Ce très bel ouvrage prend immédiatement sa place sur mon étagère féministe, mais il va aussi passer dans les mains de plusieurs amies. Ce n'est pas à nous, les femmes seules et autonomes, de demander pardon.
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Une chronique rurale très juste, qui fait malheureusement ressortir la bêtise et la lâcheté humaine. Une meute face à une femme seule, qui a pour unique tort de ne pas vivre tout à fait comme tout le monde.
La cruauté poussée à l'extrême, légèrement inquiétante par moment ne fera pas basculer Merel dans la violence ou la vengeance.
Un fine observation de l'âme humaine pour ce roman graphique très réussi.
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Ce premier album d'une jeune autrice Bruxelloise , sélectionné au festival d'Angoulême est une chronique subtile du harcèlement en milieu rural. Nous assistons à la lente descente aux enfers dont est victime Merel, une quadragénaire célibataire et indépendante, journaliste pour la presse locale qui élève des canards pour le plaisir. du jour au lendemain , à la suite d'une mauvaise blague, ses ami-e-s de ce village de Flandres qu'elle côtoie depuis l'enfance la rejettent.
Dans ce petit village la rénovation des vestiaires et des douches du Club de foot est l'évènement du moment que couvre Merel pour le journal local. Pour les 45 ans du Club, son président est fier d'en faire la visite à ses invités. Au fil des conversations, Merel fait une gentille blague sur l'un des joueurs, Geert, qu'elle dit avoir vu nu sous les douches. Sa femme Suzie n'apprécie pas et alors que leur couple périclite, c'est sur Merel qu'elle va reporter toute sa colère en faisant circuler de fausses rumeurs sur son compte. Les ados entendent ça, les commerçant commencent à jaser et toute cette petite communauté va prendre Merel en grippe. Mais tandis que les parents propagent les ragots, les ados, eux, agissent avec la cruauté de leur âge.
Clara Lodewick décrit patiemment ce processus de la rumeur qui s'amplifie ainsi que ses conséquences . Elle prend son temps et accorde beaucoup de tendresse au personnage de Merel. le dessin est simple et agréable à l'image du profil psychologique de son personnage, ce qui nous le rend immédiatement sympathique et proche.
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On s'attache dès les toutes premières planches à Merel : son pull en laine, ses manières non genrées, ses liens avec les gars du foot, son quotidien rural mais fait de plaisirs simples et puis...A la suite d'un trait d'humour malheureux et des rumeurs qu'il entraîne, la banalité de sa vie de femme célibataire, dans un monde qui apparaît très petit va enclencher une vague pesante et d'une certaine violence. le dessin sensible et réaliste de cette jeune autrice rend magnifiquement cette atmosphère plombante du microcosme rural et sert à dépeindre un fort portrait de femme.
Visiblement, ce titre paraît dans une nouvelle collection des éditions Dupuis, Les Ondes Marcinelle ; on a très envie de la suivre...
Merci aux éditions Dupuis et à Netgalley pour cette lecture.
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Un dessin mignon, un trait rond, des couleurs douces, une terrible histoire autour de la rumeur et du harcèlement qui m'a fait monter les larmes aux yeux. Les méfaits de la jalousie et de la rumeur, la méchanceté des gens et la méfiance vis-à-vis de ceux qui vivent différemment. Merel vit seule avec ses canards, elle écrit des articles sur le club de foot et soutient depuis toujours l'équipe du village, et aime traîner avec les joueurs qu'elle connaît depuis l'enfance. Une femme malheureuse en ménage et soudain jalouse laisse échapper des paroles insidieuses devant son fils, qui répète ce qu'il a mal compris, suscitant une vague de méfiance et un harcèlement terrible de la part d'adolescents désoeuvrés. le mécanisme de la rumeur est mis en scène avec efficacité et avec beaucoup de sensibilité. Un album fort et marquant, une réussite !
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Merel est éleveuse de canard, elle en fait même des concours. En dehors de cela, elle écrit des articles pour le journal local sur le football, qui est une de ses passions. Elle aime se retrouver les jours de match avec ses amis d'enfance, autour d'un petit verre.

Lors de la soirée d'inauguration de la rénovation du club de football, elle lance une mauvaise blague et les langues se délient. Dès lors, ils vont l'ignorer, lui faire comprendre qu'elle n'est plus la bienvenue.
Ils pensent tous qu'elle est une fille facile, qu'elle sort avec tous les maris du village.
A force de parler d'elle dans son dos, on va s'en prendre à elle, et pas seulement...

Cette histoire traite d'un sujet qui peut très bien se passer dans la vie réelle : le lynchage. Comment une simple parole, pourtant anodine, peut avoir des conséquences aussi importante.
Merel est très attachante. Je ne sais pas si c'est de la naïveté ou alors plutôt une force, que de ne pas rentrer dans le jeu des gens du village, car elle ne sait pas pourquoi il se passe tout ça.
Malgré qu'elle découvre qu'on lui veut du mal, elle est très bienveillante envers eux, elle ne veut pas se plaindre du harcèlement qu'elle subit.

Ce roman graphique est une vraie pépite, autant l'histoire que les dessins. Tout semble réel, les pages tournent à une vitesse folle et on a pas envie de quitter Merel et ses canards.
Un vrai coup de coeur.
Lien : https://www.legrimoiredenoux..
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C'est un premier roman graphique que nous propose la jeune bruxelloise Clara Lodewick qui a grandi entre les deux communautés linguistiques néerlandophone et francophone. Ancienne élève de Saint Luc, elle inaugure avec brio une toute nouvelle collection chez Dupuis ; "les Ondes Marcinelle".

Bienvenue dans un petit village rural flamand. Merel est une quadra célibataire qui vit seule, un peu en retrait à la fin du village. Elle élève ses canards, participe à la vie locale en couvrant les matchs de foot du club régional pour un journal. Elle aime jouer au baby-foot, boire un verre au village. C'est une femme moderne, appréciée, intégrée à la communauté jusqu'à ce qu'une "blague" concernant les douches du club de foot soit mal interprétée et provoque la jalousie dans le chef de Suzie, la femme de Geert, provoque une rumeur et l'a fasse enfler faisant de la vie de Merel un enfer.

Finn, fils de Geert et Suzie, assiste aux disputes de ses parents, à la jalousie et colère de sa mère et va naturellement participer activement, avec les autres enfants du village, à des actes de harcèlement à l'encontre de Merel.

Cette histoire banale nous dépeint l'être humain dans ce qu'il y a de pire, et nous montre les dégâts accomplis par une rumeur dans un petit village de campagne. Il nous décrit comment tout peut basculer par la médisance, le harcèlement, comment une fille sympa, intégrée à la communauté peut du jour au lendemain devenir une paria, une croqueuse d'hommes.

J'ai beaucoup aimé Merel. Elle est touchante, bouleversante, généreuse.

Le dessin est un peu naïf d'apparences, j'ai dû l'apprivoiser, m'y habituer mais il est très juste, semi-réaliste. Les personnages sont expressifs, les couleurs tout en douceur comme Merel. Originalité pour la mise en page, des cases classiques entourées d'un trait côtoient d'autres sur fond blanc.

C'est d'une grande justesse et sensibilité. Hâte de suivre le travail magnifique de Clara Lodewick.

Un coup de ♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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