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27 novembre 2011
Cette publication rend compte des débats qui ont animé les ateliers Sociologie lors du quatrième congrès organisé en 2004 par la revue Actuel Marx.

Pour les auteurs, « la multipolarité de l'archipel salarial, les clivages culturels si profonds entre professions intellectuelles et salariat d'exécution (ouvriers, employés, voire techniciens), entre modes de vie rend beaucoup plus compliquée la convergence des luttes anticapitalistes. D'autant plus que le grand espoir du XXe siècle (l'avènement d'une société socialiste), s'il ressurgit aujourd'hui sous d'autres formes à travers les mobilisations contre le néolibéralisme, a subi une terrible désillusion. »

La première partie « Approches transversales » interroge la notion de luttes de classes en regard des modifications sociologiques et culturelles des trente dernières années (articles de Jean Lojkine, Gérard Mauger, Pierre Cours–Salies, Stéphane Rozès et Michel Vakaloulis).

La seconde partie du livre est centrée sur la « Transformation du travail et conflits sociaux » (René Mouriaux, Stéphen Bouquin sur la visibilité et l'invisibilité des luttes, Armando Fernandez Steinko sur les employés espagnols de la nouvelle économie) Eveline Perrin décripte la notion de précariat et Philippe Coulangeon revient sur les intermittents du spectacle et la flexibilité.

La troisième partie de l'ouvrage traite des luttes enseignantes et de leurs rapports à la reproduction sociale (Jean-Pierre Terrail, Stéphane Bonnéry, Christian Laval, Bernard Geay).

La mondialisation des luttes est l'objet de la dernière partie : Recomposition de la classe ouvrière aux USA (Marianne Debouzy), analyse des rapports sociaux sexués (Hélène Hirata), le Chili et naturalisation libérale (Maria Emilia Tijoux). le recueil se termine par une analyse rare de la société indienne (Gérard Heuzé), je n'ai malheureusement pas les compétences pour en juger la pertinence.

La quatrième de couverture ne rend pas compte de la richesse des questions soulevées. Les auteur-e-s rompent avec la vulgate se réclamant du marxisme, sans se réfugier dans les classifications mythologiques autour des classes moyennes.

Analyser les obstacles aux mobilisations, à leurs jonctions, appréhender les effets déstructurant des modifications sociales, ne pas se laisser aveugler par les « faits » mais prendre en compte les évolutions contradictoires, les échanges, nécessairement collectifs et pluriels comme dans cet ouvrage, concourent à notre réflexion.
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